« Les premiers vecteurs de pathologies sont les pattes et les roues », prévient Félix Mahé, référent technique au GDS de Bretagne. Pour le spécialiste, il est essentiel de définir une zone exclusive aux personnes internes à l’élevage, dite « propre », ainsi qu’une zone dédiée aux intervenants (laitier, livreur d’aliments, vétérinaire, négociants en bestiaux...), dite « sale » (voir l’infographie ci-dessous).

« Il convient ensuite de positionner un « point d’accueil biosécurité », où se trouve un lave-bottes avec une solution désinfectante. Il peut, par exemple, être situé au niveau de la laiterie. Cela permet de matérialiser l’entrée dans la zone propre. »  Le coût du lave-bottes reste contenu, de l’ordre de 150 euros. « Dès lors qu’il est en place, il n’y a pas de raisons que les intervenants n’y passent pas ».

Composer avec l’existant

Les véhicules extérieurs sont proscrits dans la zone d’élevage. Pour y parvenir, l’idéal est de placer la laiterie, les silos d’aliments, ou encore les box de tri des animaux en bordure de la zone sale. Mais il est parfois difficile de composer avec l’existant. Les images satellite du site d’élevage peuvent aider à la réflexion.

« Au-delà des éleveurs, nous formons aussi les concepteurs de bâtiments pour que ces considérations sanitaires soient prises en compte dans un projet », souligne Félix Mahé. Sur place, des panneaux de signalisation peuvent aider au respect des règles de circulation, notamment dans les exploitations recevant du public.