« En dépit du contexte d’inflation post-pandémie et d’incertitudes économiques, les activités équines résistent en 2023 », estime l’Institut français du cheval et de l’équitation (IFCE) dans la présentation de l’annuaire ECUS qui récapitule les derniers chiffres de la filière équine. C’est le cas du marché du cheval est marqué par des niveaux de prix élevés et une dynamique soutenue à l’import/export.

Dépendance vis-à-vis des importations

La consommation de viande chevaline reste un point faible avec une nouvelle baisse des achats des ménages en 2023. La France est toutefois loin d’être autosuffisante en viande chevaline, avec un déficit de 11,5 millions d’euros.

Selon le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, la baisse des abattages de chevaux a ralenti en 2023. En tonnes-équivalent carcasse (tec), les abattages sont en effet en dessous de 1 000 tec, avec 991 tec. Ils étaient à 1 091 tec en 2022, 1 459 tec en 2021 et 2 525 en 2018.

La consommation de viande chevaline par bilan a encore baissé. Elle s’établit à 5 246 téc en 2023, contre 7 796 téc en 2022, et 8 992 téc en 2018.

Selon FranceAgriMer et d’après le panel Kantar, les achats de viande fraîche de cheval par les ménages se sont effondrés en 2023, par rapport à 2022 (–21 %). Cette chute est bien plus importante que dans les autres filières : bœuf (–2,9 %), veau (–4,7 %), ovin (–2 %), porc (–3,3 %).

Après deux années de baisse, les exportations de chevaux de boucherie s’affichent à la hausse. Elles concernent 5 447 têtes en 2023. L’Italie est toujours de loin notre principal client puisque 4 302 chevaux ont pris la direction de ce pays. Viennent ensuite l’Espagne avec 674 têtes et le Japon avec 344 têtes.

Les importations de viande ont légèrement augmenté en 2023. Elles s’élèvent à 2 506 tonnes. 45 % proviennent de l’Amérique du Sud (32 % de l’Uruguay et 13 % de l’Argentine). Le reste provient de la Roumanie (18 %) et de la Belgique (14 %).