Selon les dernières données de la Commission européenne publiées le 2 juin 2025, la production de viande de volaille en Europe a augmenté de plus de 5 % sur les deux premiers mois de 2025, par rapport à la même période en 2024. Cette reprise s’observe dans la majorité des États membres, avec des progressions marquées en France, Roumanie, Espagne et Hongrie. Seuls les Pays-Bas et la Lituanie font exception à cette tendance haussière.
En semaine 20 de 2025, le prix moyen européen du poulet de chair a atteint 290,25 €/100 kg (+7,3 % par rapport à la même période en 2024). Cette tendance haussière s’étend à l’ensemble des découpes. Les prix des blancs de poulet ont grimpé à 613 €/100 kg en semaine 18 (+13 % sur un an). Les cuisses de poulet ne sont pas en reste avec 267 €/100 kg (+11 %).
Exportations en hausse, importations diversifiées
En janvier 2025, les exportations européennes vers les pays tiers ont progressé de 9 % en volume et 10 % en valeur par rapport à 2024. Les destinations africaines tirent cette croissance : le Ghana (+81 %), la République démocratique du Congo (+44 %) et le Congo figurent parmi les principaux bénéficiaires de cette hausse. À l’inverse, les exportations vers le Royaume-Uni (–4 %), l'Ukraine (–6 %) et le Vietnam (–18 %) reculent.
Du côté des importations, l’Union européenne a accueilli près de 6 % de volumes supplémentaires en janvier 2025, pour une valeur en hausse de 30 %. Le Brésil, le Royaume-Uni et la Thaïlande alimentent cette progression, tandis que les importations ukrainiennes chutent de 28 %. L’accord commercial avec l’Ukraine reste un enjeu sensible. Grâce aux mesures commerciales autonomes, l’Ukraine bénéficie d’un accès sans droits de douane jusqu’au 5 juin, avec un quota de 57 101 tonnes. Au 21 mai, 54 683 tonnes avaient déjà été importées, soit 96 % du quota autorisé.
Sur la scène mondiale, l’Europe maintient sa compétitivité. Avec un prix de 290,25 €/100 kg, le marché européen se positionne entre les États-Unis (267 €) et bien au-dessus du Brésil (138 €).