Le déclin de la production ovine s’accélère

La chute de la production ovine s’est accentuée en 2023. Elle a atteint 6,4 %, après une baisse de 1,3 % en 2022, selon Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture. Elle s’est établie à 4,01 millions de têtes en 2023, soit une perte de 275 000 têtes sur un an.

Les abattages des agneaux ont accusé un fort repli en 2023 puisqu’ils dévissent de 8,3 % sur un an et de 10,9 % par rapport à la moyenne quinquennale de 2018-2022. « Ce repli s’observe tout au long de l’année, même lors des fêtes religieuses, lesquelles sont traditionnellement marquées par une hausse de la demande », précise Agreste.

Les importations d’ovins vivants ont elles aussi fléchi significativement, de 23 %. Ce sont majoritairement des agneaux (87 %). Les animaux importés proviennent principalement d’Espagne (67,4 % contre 87,3 % en 2022), d’Irlande (6,6 % contre 2,9 % en 2022), des Pays-Bas (6,3 % contre 7,3 % en 2022), et exceptionnellement en 2023, du Portugal (17,8 %, pas d’importation en 2022).

Les exportations d’ovins vivants sont en légère baisse (2 600 têtes). Ce sont principalement des agneaux qui sont destinés aux marchés italien et espagnol d’octobre à février.

En viande, les importations sont restées quasi stables en 2023. Elles proviennent principalement du Royaume-Uni (44 %), d’Irlande (20,3 %), d’Espagne (13,8 %) et de Nouvelle-Zélande (12,9 %).

Consommation : 2,2 kg par habitant en 2023

La consommation de viande ovine a baissé de 4,2 % en 2023 par rapport à l’année précédente pendant laquelle avait connu un sursaut. En moyenne, les Français en ont mangé 2,2 kg par habitant. C’est 0,7 kg par habitant et par an de moins qu’en 2013. La viande importée représente toujours une large part de la consommation : 56,6 % en 2023 contre 59,5 % en 2013.

Des prix toujours plus élevés

En France, le prix moyen des agneaux sur l’année 2023 s’élève à 8,20 €/kg carcasse, soit 3,4 % de plus qu’en 2022, qui était déjà une année record. Les coûts de production restent, quant à eux, élevés. Ils ont toutefois enregistré une baisse au cours de 2023, les prix des engrais et amendements ayant reculé de 25,6 % en moyenne.