La baisse de production semble ralentir en porc. Après deux années de forte décapitalisation, elle montre les premiers signes de stabilisation sur les premiers mois de 2024, selon des chiffres communiqués par Inaporc lors de son assemblée générale le 12 juin 2024 à Angers (Maine-et-Loire). Sur les cinq premiers mois de 2024, les abattages augmentent de 0,4 % en nombre de têtes par rapport à la même période de 2023.
Des abattages qui augmentent, des carcasses plus lourdes
La production de viande porcine affiche, quant à elle, une progression de 1 % en tonne-équivalent carcasse sur la même période, en raison d’animaux plus lourds. « En 2023, les éleveurs français ont produit 22 millions de porcs », souligne l’interprofession. Soit une baisse de 4,8 % en un an, moins importante que celle de la moyenne européenne qui s'affiche à –7,9 %.
Du côté de la demande, sur les deux premiers mois de 2024 en France, « la consommation apparente de porc se redresse à +1,6 %, portée par la restauration hors domicile », note Inaporc. Une reprise qui profite aux importations, mieux placées sur ce débouché privilégiant les prix bas : +3,4 % en un an sur les deux premiers mois de 2024.
L’année dernière, la consommation de viande porcine avait chuté de 3,7 % par rapport à 2022, sous l’effet du retour massif des viandes de volailles après l’épizootie de grippe aviaire. Le porc reste cependant la première viande consommée en 2023, avec 30,6 kg-équivalent carcasse par habitant et par an, contre 29,5 kg pour la volaille.