En mars 2022, 105 004 broutards ont été vendus à l’exportation contre 108 197 l’an dernier, à la même période. Les expéditions de bovins maigres reculent ainsi de 3 % sur un an, calcule Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides diffusée le 27 mai 2022.

 

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Toujours moins d’animaux envoyés en Espagne

Sur cette période, les ventes de broutards vers l’Italie dépassent toutefois de 5,9 % le niveau observé l’an dernier. « Cette hausse concerne uniquement les ventes de mâles », relève Agreste.

 

En direction du marché espagnol, le recul des envois est de plus en plus prononcé. Il est estimé à 46 % en mars par rapport à 2021. « Ce repli concerne plus particulièrement les broutards de moins de 160 kg dont les exportations sont divisées par 2 par rapport à l’an dernier », indique le service du ministère de l’Agriculture.

 

« Dans un contexte de manque de disponibilités de broutards, les animaux sont avant tout orientés vers les marchés français et italien, plus rémunérateurs », analyse l’Institut de l’Élevage (Idele) dans sa tendance mensuelle. De leur côté, les engraisseurs espagnols continuent à privilégier les veaux d’élevage, moins chers à l’achat. Ces derniers, très dépendants des importations de céréales, sont très impactés par la hausse du prix de l’alimentation du bétail.

Regain d’activité vers les pays tiers

S’agissant des exportations vers les pays tiers, près de 6 400 bovins ont été vendus à destination de l’Algérie, d’après Agreste. Ceci représente une hausse de 31,3 % par rapport au niveau de 2021.

 

« Après plusieurs semaines de limitation des échanges à cause de tensions géopolitiques entre l’Algérie et la France, les engraisseurs algériens sont revenus aux achats au début de l’année 2022 », indique l’Idele. Mais ce débouché reste « difficile à prévoir », soulignent les experts.

 

« Ces dernières semaines, le gouvernement algérien a allongé les durées de quarantaine de façon à freiner les importations, alors même que l’offre en viande bovine manque sur le marché intérieur. Les envois français vers les pays tiers ne devraient pas progresser dans les prochains mois », projette l’institut. Pour autant, l’impact devrait rester limité du fait de disponibilités restreintes sur l’Hexagone.