« Le beurre se trouve dans une phase ascendante », analyse Benoît Rouyer, économiste à l’interprofession laitière (Cniel) dans sa dernière conjoncture vidéo, diffusée le 12 septembre 2024. Le prix du beurre industriel culminait à 6 300 €/t à la mi-août, une progression de 40 % depuis l’automne. À l’opposé, la tendance est stable pour la poudre de lait écrémé. « Le cours oscille autour de 2 400 €/t depuis le début de l’année », indique Benoît Rouyer.

Du côté des produits laitiers vendus en magasin, les prix sont stables sur les derniers mois. « Les variations de prix sur un an évoluent dans une fourchette relativement étroite, allant de –0,5 % à +1,8 % en fonction des familles de produits laitiers », partage l’économiste du Cniel.

Le niveau des charges recule

En amont de la filière, la tendance est aussi à la stabilité. L’enquête mensuelle de FranceAgriMer a répertorié un prix du lait standard conventionnel de 430 €/ 1 000 litres sur le mois de juin 2024, soit 1,5 € en dessous du prix de juin 2023.

À la ferme, le prix unitaire des charges désenfle. L’indice Ipampa du lait de vache de l’Institut de l’élevage recule de 3 % par rapport à juin 2023. « Il reste cependant en augmentation de 16 % sur les trois dernières années », nuance Benoît Rouyer.

Autre orientation positive, celle de la collecte, qui repart en légère hausse depuis la fin de 2023. Les sept premiers mois de 2024 enregistrent ainsi une croissance de 0,7 % par rapport à 2023.

Ailleurs dans les grands bassins exportateurs mondiaux, « la production laitière est peu dynamique rapporte Benoît Rouyer. Les évolutions globales sur l’ensemble des douze derniers mois montrent une légère baisse aussi bien en Nouvelle-Zélande, aux États-Unis que dans l’Union européenne ».