L’indice mensuel des prix calculé par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a baissé de 0,8 % en mai par rapport à avril. Cet indice suit la variation des prix internationaux d’un panier de produits de base.
Ces prix restent plus élevés de 6 % par rapport à mai 2024. Ils restent largement inférieurs (–20,3 %) au pic qu’ils avaient atteint en mars 2022 après le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le prix du maïs chute
L’indice des céréales a reculé de 1,8 % par rapport à avril et de 8,2 % par rapport à la même période l’année dernière. Le maïs a particulièrement chuté, sous la pression de la concurrence des États-Unis, qui attendent une bonne saison, mais aussi d’une disponibilité accrue en raison de récoltes plus précoces en Argentine et au Brésil.
Le déclin du prix du blé a été plus modéré, face à une demande maîtrisée et des conditions météorologiques en amélioration dans l’hémisphère Nord.
Les cours de la viande est des produits laitiers grimpent
Les prix de la viande (+1,3 % par rapport à avril) et des produits laitiers (+0,8 %) ont continué d’augmenter. Ils sont largement au-dessus de leur niveau de 2024. La demande d’ovins, notamment importés de l’Océanie, a été forte en Chine, au Moyen-Orient et en Europe, ce qui a boosté les prix de la viande.
Les prix de la viande ont également été tirés à la hausse par ceux des bovins et du porc, ce qui compense la baisse des cours de la volaille, touchés par la grippe aviaire au Brésil, grand exportateur ainsi privé de certains marchés.
Les prix des produits laitiers (+0,8 %) sont toujours portés par les niveaux historiquement haut du beurre. La demande est forte en Asie et au Moyen-Orient, sur fond d’offre resserrée en Australie.
Les cours des fromages ont connu un deuxième mois de hausse, grâce à la demande de la restauration mais aussi à une offre limitée en Union européenne, après un début d’année compliqué en matière sanitaire et météorologique.
Les huiles végétales et le sucre sous pression
Les prix des huiles végétales, qui avaient fortement crû ces mois derniers, se sont repliés de 3,7 % après une baisse de 3,2 % en avril. Mais elles restent en hausse par rapport à 2024.
Enfin, les prix du sucre ont décliné pour le troisième mois consécutif (–2,6 %) et sont aussi en baisse de 6,6 % par rapport à mai 2024, face à une demande en recul dans un contexte d’incertitudes économiques pour l’industrie agroalimentaire.