Au 1er juillet 2024, Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, estime la production nationale de fraises à 77 200 tonnes, soit une hausse de 1 % sur un an et de 6 % par rapport à la moyenne quinquennale. Dans sa note d’infos rapides publiée le 31 juillet 2024, Agreste précise que la situation est plus hétérogène suivant le bassin de production. Sur un an, la production augmenterait de 3 % dans le Sud-Ouest avec de bons rendements sur le mois de juin, mais diminuerait respectivement de 3 % et 1 % dans le Centre Ouest et le Sud-Est.

Moins de fraises cultivées en plein air

Concernant les surfaces nationales implantées en fraises pour la campagne 2024, elles seraient de 3 780 hectares. Elles diminueraient ainsi de 2 % par rapport à la campagne précédente et seraient inférieures de 3 % à la moyenne 2019-2023.

Dans le bassin Sud-Ouest, les surfaces seraient réduites de 5 % sur un an. La baisse y est marquée pour les surfaces en plein air (-11 %) : elles ne représenteraient plus que 30 % de l’ensemble des surfaces de ce bassin, contre 33 % pour la campagne 2023.

Des prix supérieurs en 2024

En mai 2024, Agreste note que les apports en fraises sont limités en raison de conditions climatiques défavorables. La demande est également impactée par la météo, mais elle est suffisante pour écouler la production. Les prix sont supérieurs de 16 % à ceux de la campagne précédente à la même période.

En mai 2024, les prix de la fraise sont supérieurs de 16 % à ceux de la campagne précédente à la même période. (© Agreste, Insee)

Les fraises s’exportent mieux

Quant aux volumes de juin 2024, ils restent importants en raison d’un retard de la production attendue en mai. Les prix augmentent légèrement sur un an. En juin 2024, ils ont été supérieurs de 2 % à ceux de la campagne 2023 et de 11 % à ceux de la moyenne 2019-2023 sur la même période. La situation est un peu plus tendue sur les fraises allongées avec une baisse des cours plus prononcée qu’en rondes, malgré l’orientation de lots fragiles vers l’industrie ou la surgélation.

Enfin, entre janvier et mai 2024, les importations (39 600 tonnes) et les exportations (7 400 tonnes, y compris fraises réexportées) sont respectivement en hausse de 4 % et de 11 % et sur un an, par rapport à la même période de la campagne précédente. Au total, le déficit des volumes d’échanges extérieurs augmente de 3 % sur un an.