L’AGPB (1) avait déjà fait une telle demande en août 2020. Le 17 septembre 2020, l’association spécialisée s’unit avec l’AGPM (2), la CGB (3) et la Fop (4) pour appeler le gouvernement à « prendre des mesures à la hauteur de la situation ».
« En 2019-2020, les conditions climatiques (automne pluvieux, hiver sans gel puis la sécheresse qui a suivi), et les attaques désastreuses de ravageurs, ont amputé la production de blé tendre (-25,5 %), de blé dur (- 16,7 %), des orges (-20,1 %), du colza et des protéagineux (-6,5 %) et des betteraves (-15,4 %) », soulignent les syndicats. Ils estiment aussi que « les perspectives sont sombres pour les maïs non irrigués ».
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Un ensemble de revendications
Leurs demandes s’articulent autour de trois piliers :
- Garantir la résilience des exploitations au travers d’un rééquilibrage de la Pac en faveur des producteurs de grandes cultures, de solutions assurantielles pour faire face à l’ampleur croissante des aléas, et d’une politique de gestion et stockage de l’eau efficace ;
- Accompagner la transition agroécologique en soutenant la compétitivité des entreprises et l’économie des filières par l’adoption de mesures fiscales incitatives et immédiates ;
- Déployer une politique de gestion des moyens de production cohérente qui fait le pari de l’innovation, de la recherche via des investissements significatifs (numérique, robotique, variétal) et non des interdictions brutales.
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(1) Association générale des producteurs de blé
(2) Association générale des producteurs de maïs
(3) Confédération générale des planteurs de betteraves
(4) Fédération française des producteurs d’oléagineux et de protéagineux