Malgré les aléas climatiques et les variations de prix, « sur la durée, la culture du blé dur reste compétitive dans nos territoires », affirme le comité de pilotage de la filière du blé dur et Arvalis dans un communiqué le 15 octobre 2021. Ils appellent à une réflexion pluriannuelle : à cette échelle, et « malgré la variabilité de production, les variabilités de qualité et les réfactions associées, le blé dur reste une culture intéressante ».
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Érosion des surfaces
Selon le Gis blé dur, on assiste depuis quelques années à « une érosion des surfaces dans les quatre bassins de production qui s’explique par la suppression de certaines aides et des écarts de prix avec le blé tendre souvent insuffisants ».
En 2020-2021, 287 000 ha de blé dur ont été implantés en France (251 000 ha en 2019-2020), contre 401 000 ha en 2016-2017.
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Sur le long terme, intéressant par rapport au blé tendre
En moyenne sur 13 ans, « le différentiel de marges brutes entre le blé dur et le blé tendre est de 470 €/ha en Vendée, 260 €/ha en Haute-Garonne et 130 €/ha dans le Loir-et-Cher », affirment le comité de pilotage de la filière du blé dur et Arvalis.
Ces éléments se basent sur des données de l’Observatoire Arvalis-Unigrains et des données CER dans ces départements (voir le graphique ci-dessous). Ils sont issus d’observations réelles « prenant en compte les prix payés avec les réfactions et les différentes stratégies de commercialisation que ce soit en blé dur ou en blé tendre », précisent-ils.

« La variabilité des résultats est importante entre deux années, mais il est difficile de ne choisir ces années qu’en fonction du marché, lui-même assez volatile d’une année sur l’autre. Il est donc préférable de prévoir une place pour le blé dur chaque année dans son assolement pour réduire les aléas économiques, car “viser les bonnes années” est risqué ».
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Proposition pour pérenniser la culture
Le comité de pilotage de la filière du blé dur est en train de participer à une étude qui vise à proposer des solutions de filière pour pérenniser le blé dur dans tous les territoires. Pilotée par Intercéréales, qui la finance avec l’AGPB (1), FranceAgriMer et le CFSI-SIFPAF (2), elle devrait s’achever au début de 2022.
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(1) Association générale des producteurs de blé.
(2) Comité français de la semoulerie industrielle et Syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires de France.