Dans un rapport des prévisions à court terme des marchés agricoles européens, la direction générale pour l’Agriculture et le Développement rural de la Commission européenne estime que la production de viande ovine et caprine a chuté de 10 % entre janvier et mars 2025 par rapport à la même période l’an passé. Deux pays sont particulièrement touchés par ces baisses : la France (–18 %) et l’Irlande (–20 %).
Selon les estimations de la Commission européenne, la baisse devrait s’établir à –2 % en 2025 et se poursuivre en 2026 « à la suite du déclin structurel du cheptel ». L’an dernier, le cheptel ovin et caprin a diminué de 3,6 %.
Le poids des carcasses était, quant à lui, à la hausse : +5 % entre janvier et mars 2025 par rapport à janvier-mars 2024. « Par conséquent, en 2025, on estime que le nombre d’animaux abattus sera moindre, mais que le poids des carcasses sera plus élevé, soutenu par des prix élevés sur le marché », indique le rapport.
Des importations en hausse
Entre janvier et avril 2025, les importations de viande ovine ont augmenté, lié notamment à une hausse de la production au Royaume-Uni (+14 %, soit 3 500 tonnes). « La Nouvelle-Zélande (+8 %, soit +2 000 tonnes), l’Australie (+54 %, +616 tonnes), l’Argentine (+82 %, +367 tonnes) et l’Uruguay ( 208 %, +179 tonnes) ont également augmenté leurs expéditions vers l’Union européenne, les prix élevés des marchés européens attirant davantage d’importations », précise le document.
Les prévisions de la Commission européenne tablent donc sur une augmentation de 6 % des importations de viande ovine et caprine de l’Union européenne. Cette tendance devrait se poursuivre en raison de « l’augmentation progressive de l’utilisation des quotas par la Nouvelle-Zélande et la hausse des volumes d’exportation expédiés depuis l’Australie ».