En avril 2025, les abattages d’agneaux ont bondi de 27,5 % par rapport à avril 2024, atteignant 362 000 têtes, selon une note d’Agreste, le service de la statistique et de la prospective du ministère de l’Agriculture, publiée le 27 mai. Cette hausse s’explique principalement par le décalage du calendrier des fêtes de Pâques, tombées le 31 mars en 2024 contre à la mi-avril cette année.
11 € par kilo de carcasse
Derrière cette progression conjoncturelle, sur l’ensemble de la filière ovine, les abattages restent en baisse de 5,3 % par rapport à la moyenne quinquennale de 2020 à 2024. Les ovins de réforme accusent même un recul de 23,3 % sur cette période.
Le cours moyen de l’agneau a atteint en avril un niveau record de 11 euros par kilo de carcasse, soit une progression de 14,3 % par rapport à mars et de 37,1 % comparativement à la moyenne quinquennale. Du côté des coûts de production, en mars, le prix des aliments pour ovins a diminué de 2,5 % sur un an, même s’il reste supérieur de 2,3 % à la moyenne de 2020 à 2024.
Nouvelle envolée des cours de l’agneau à Pâques (09/05/2025)
Les échanges commerciaux en berne
En mars 2025, les exportations d’agneaux vivants ont chuté de 30,2 % sur un an pour s’établir à 29 378 têtes. Plus marquant encore, les importations se sont effondrées de 49,8 % à 9 163 têtes, révélant un net recul des échanges d’agneaux vivants par rapport à la moyenne de 2020 à 2024.
Cette contraction touche aussi la viande ovine transformée. Les importations de viandes et préparations ont reculé de 13,8 % sur un an tandis que les exportations chutaient de 22 %. Seule note positive : la consommation apparente de viande ovine progresse légèrement de 1,2 % en mars, atteignant 16 815 tonnes-équivalent carcasse.