« Les conseillers faisaient auparavant autorité. Ils sont progressivement devenus un support de réflexion », observe Soazig Di Bianco, enseignante-chercheuse à l’École supérieure d’agriculture d’Angers. Dans un contexte de production exigeant, les éleveurs laitiers se saisissent de leur rôle de chef d’entreprise à part entière. Dans les Hautes-Pyrénées, la famille Borie a choisi un consultant indépendant comme tiers de confiance pour accompagner l’évolution de leur exploitation, du sol à la vache (lire page 46). Anthony et Stéphane Bonny, éleveurs dans la Loire, ont de leur côté opté pour le conventionnement vétérinaire. Chaque semaine, leur praticien assure une visite complète du troupeau. Ils bénéficient également de formations régulières.
Dans l’Aveyron, Jean-Christophe Pouget et son associé donnent la priorité à la nutrition. Depuis une quinzaine d’années, ils recourent à un cabinet de conseil spécialisé dans les rations mélangées. Il en est de même pour Cédric Traversier, producteur de lait en Ardèche. Ce dernier consulte ses conseillers séparément, estimant que faire le lien entre ses interlocuteurs fait partie du métier d’éleveur.
Pour autant, se mettre autour d’une table peut s’avérer constructif, notamment lorsqu’il s’agit de la santé des animaux. Une méthode efficace pour élaborer rapidement un plan d’action, avec comme seule boussole l’amélioration des performances technico-économiques.