Si l’annonce de pluies a fait baisser les cours à Chicago, lundi en fin de séance, les cours sont repartis à la hausse en préséance, ce mardi 8 juin 2021. En cause, les derniers chiffres publiés par le ministère américain de l’Agriculture (USDA), en deçà des attentes des opérateurs. « Tout le monde a les yeux sur le Dakota », a résumé Damien Vercambre, analyste au cabinet Inter-Courtage, et notamment le Dakota du Nord, « numéro un du blé de printemps ».
Mauvaises conditions de culture pour le blé de printemps américain
Dans l’ensemble du pays, 38 % des blés de printemps (semés entre avril et juin dans les régions où les hivers sont trop rigoureux pour semer du blé d’hiver, et récoltés entre la fin de l’été et le début de l’automne) étaient considérés comme cultivés dans des conditions bonnes à excellentes, selon l’USDA.
C’est une forte baisse par rapport à la semaine dernière (43 %) et surtout en deçà des attentes, autour de 38 %. Même constat pour le maïs, même si les chiffres restent sur des niveaux beaucoup plus conformes aux standards habituels, avec 72 % de maïs cultivés dans des conditions bonnes à très bonnes (76 % la semaine dernière, 74 % attendus).
Surfaces de blé tendre en hausse de 15 % en France
En France, selon une note du ministère de l’Agriculture publiée le 8 juin 2021, les surfaces de blé tendre, elles, atteindraient cette année 4,9 millions d’hectares, en augmentation de 15 % par rapport à l’an dernier et de 1,1 % par rapport à la moyenne de 2016 à 2020. À l’inverse, les surfaces de maïs grain (y compris semences) sont estimées à 1,5 million d’hectares, « en baisse de 11,1 % sur un an », dans la moyenne des cinq dernières années.
Vers 18h00 sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 50 centimes sur l’échéance de septembre, à 217,00 euros, et de 1 euro sur l’échéance de décembre, à 216,50 euros.
La tonne de maïs, quant à elle, progressait de 5,75 euros sur l’échéance d’août, à 263,75 euros, et de 3 euros sur l’échéance de novembre, à 215,50 euros.