Le 30 septembre 2025, la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab) a annoncé le lancement de ReduSolBio, un projet de recherche expérimentation sur la réduction du travail du sol en agriculture biologique.

Absence de produits phytosanitaires de synthèse, rotations diversifiées, fertilisation organique… L’agriculture biologique est un mode de production qui « favorise la préservation de la vie des sols », déclare la Fnab dans son communiqué. Cependant, le travail du sol, un passage quasi obligé pour la gestion de l’enherbement, « est de plus en plus remis en cause ses coûts financiers, énergétiques et humains et son impact sur la qualité des sols », nuance-t-elle. C’est en particulier le cas lorsqu’il est pratiqué de « manière intensive en fréquence et en profondeur ».

Des bios et des ACistes

ReduSolBio couvrira « sept régions aux contextes pédoclimatiques variés », pour une durée de 3 ans, précise la Fnab. Multi partenarial (1), le projet inclura notamment des groupements de producteurs bios du réseau Fnab, qui expérimentent déjà des pratiques simultanées de réduction du travail du sol et de maximisation de la couverture végétale. « Gérer l’enherbement ou un couvert en se passant à la fois d’herbicide et de travail du sol, et maintenir les rendements des cultures dans ce contexte, peut s’avérer délicat », souligne la Fnab, qui entend donc, au travers de ReduSolBio, accompagner les producteurs dans cette démarche de progrès.

Un groupement d’agriculteurs en agriculture de conservation des sols (ACS) prendra également part au projet. De quoi nouer des liens entre deux modes de production qui s’opposent parfois sur l’origine de leurs intrants, mais se retrouvent sur plusieurs points, notamment sur la préservation de leur capital sol.

(1) Le projet est financé par l’Office français de la biodiversité (OFB) dans le cadre du plan Ecophyto II +.