Île-de-France, Auvergne, Bourgogne… Les premiers charançons du bourgeon du terminal sont observés. Le vol de ce ravageur du colza peut avoir lieu jusqu’à l’entrée de l’hiver, avec des arrivées parfois échelonnées.

Les adultes ne sont pas nuisibles. Ils pondent dans les pétioles à l’automne et leurs larves détruisent le bourgeon terminal en passant au cœur des plantes au stade rosette. « La lutte contre les larves n’est pas possible avec les insecticides disponibles, elle vise donc les adultes avant qu’ils ne pondent », renseigne Terres Inovia. « On considère que 8-10 jours après le début du vol, les femelles ont acquis la capacité de ponte », ajoute le bulletin de santé du végétal (BSV) du Poitou-Charentes. C’est donc l’arrivée des adultes qui déclenche le début de la période de risque.
Observation
« Pour garantir une observation fiable, il est indispensable que le bas de la cuvette jaune soit positionné au niveau de la végétation », souligne le BSV de Bourgogne. Terres Inovia rappelle en outre que l’outil d’aide à la décision (OAD) « Prédiction des vols de ravageurs », en accès libre, modélise les vols selon les conditions climatiques.
L’institut technique informe de plus que le risque est réduit pour les levées précoces et pour des colzas qui poussent régulièrement de l’automne jusqu’à l’entrée de l’hiver. « C’est la combinaison de cet état agronomique et de la présence du ravageur qui permet d’évaluer le risque à la parcelle », appuie-t-il. Terres Inovia a aussi développé l’OAD : « Colza Risques Charançons du bourgeon terminal », qui donne le niveau de risque global d’une parcelle.
Résistance aux pyréthrinoïdes

La résistance du charançon du bourgeon terminal aux pyréthrinoïdes, bien que détectée dans les principaux bassins de production, reste assez faible. Les pyréthrinoïdes (lambda-cyhalothrine, deltaméthrine ou cyperméthrine) demeurent donc encore efficaces.