Ver microscopique, le nématode du pin, classé « organisme de quarantaine prioritaire » par la législation européenne, vient d’être détecté pour la première fois en France dans une forêt des Landes, à Seignosse, déclare le ministère de l’Agriculture ce 4 novembre 2025.
Découvert par les services régionaux en charge de la protection des végétaux, le ravageur est susceptible d’avoir un impact particulièrement important s’il venait à proliférer sur le territoire, soulignent les autorités.
Des mesures à venir pour éviter la propagation
Le préfet de la Région Nouvelle-Aquitaine va réunir les acteurs locaux concernés dans la journée et arrêtera des mesures afin d’éviter sa propagation, ajoutent-elles. « S’il constitue un sérieux danger pour les pins, ce nématode ne présente en revanche aucun risque pour la santé humaine ou animale », rappelle le ministère.
Ce foyer a été confirmé par le laboratoire de référence de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses), dans le cadre de la surveillance officielle des organismes de quarantaine.
Un ver transmissible par les coléoptères
Originaire d’Amérique du Nord, ce ver (Bursaphelenchus xylophilus) attaque certains conifères, en particulier les pins et se transmet de proche en proche par des coléoptères. Sa prolifération bloque la circulation de la sève et induit la mort rapide des arbres infestés.
Sa première détection dans l’Union européenne a eu lieu au Portugal en 1999 puis en Espagne en 2008. C’est « une menace sanitaire majeure pour les massifs résineux de la région », soulignait dans une note ce printemps la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt de la Nouvelle-Aquitaine (Draaf).
La Draaf appelait à « la plus grande vigilance sur les mouvements de bois de résineux ou de marchandises telles que les pierres, granits utilisant des palettes en bois pour leur transport, en provenance de l’Espagne ou du Portugal ».