Entre les 23 et 29 décembre 2024, 42 nouveaux cas sauvages de peste porcine africaine (PPA) ont été identifiés en Allemagne, dans le sud du land de Hesse, marquant une densification du virus dans la faune sauvage.
Cette progression des cas à proximité des frontières françaises est signalée par la Plateforme d'épidémiosurveillance en santé animale (ESA) dans son bilan hebdomadaire paru le 31 décembre 2024. « Cette semaine est marquée par une densification des cas dans le sud du land de Hesse (42 nouveaux cas dans la province de Bergstraße) dont plusieurs cas dans la commune de Lampertheim située le long du Rhin, à environ 70 km de la frontière avec la France », déclare-t-elle.
Depuis le mois de juin 2024 et la détection de cas sauvages de PPA sur des sangliers dans l’ouest de l’Allemagne, 656 cas sauvages ont été détectés au total, informe la plateforme.
Pas de nouveaux foyers en élevage
Le cas le plus proche de la frontière avec la France a été détecté le 2 décembre 2024 sur un sanglier à Bürstadt, soit 78 km de la frontière. « Le nombre de nouvelles détections reste élevé ces dernières semaines avec une incidence mensuelle au 22 décembre 2024 de 112 cas, en très grande majorité situées dans le land Hesse », indique le bulletin hebdomadaire.
Précédemment, un cas avait été détecté le 23 novembre en Rhénanie-Palatinat, à 120 km de la frontière française. « La semaine passée, une extension le long du Rhin d’environ 20 km vers le nord-ouest a été observée avec un premier cas détecté le 10 décembre 2024 à Rheingau-Taunus-Kreis », dans le land de Hesse.
En ce qui concerne les cas identifiés en élevage, le dernier foyer détecté en Allemagne remonte au mois d’août 2024.

Au 29 décembre 2024, aucun cas de peste porcine africaine n’a été déclaré en France hexagonale. Pour rappel le 26 septembre, le ministère de l’Agriculture avait relevé la surveillance de la PPA au niveau 2B du réseau de surveillance de la santé de la faune sauvage (réseau Sagir) dans les départements du Bas-Rhin et de la Moselle, compte tenu de la progression des cas chez les sangliers en Allemagne. Une décision qui permet de mobiliser davantage d’acteurs de terrain pour augmenter les signalements de cadavres de sangliers, leur collecte et leur analyse, précise le bulletin de surveillance.