Ce jeudi 18 décembre 2025, la police espagnole effectue une perquisition dans les installations d’un laboratoire proche de la zone. Dans cet endroit situé près de Barcelone, fin novembre, des sangliers morts de la peste porcine africaine (PPA) ont été découverts. De ce fait, cette intervention apparaît dans le cadre de l’enquête judiciaire visant à découvrir l’origine du foyer de la maladie.
L’opération, qui a débuté en début de matinée, se déroule alors que le gouvernement espagnol a admis au début du mois la possibilité que ce foyer de PPA ait pour origine une fuite accidentelle dans un laboratoire. « La Gendarmerie espagnole et la police catalane procèdent ce matin à une perquisition dans les locaux du laboratoire IRTA-CReSA », ont indiqué les deux institutions dans des communiqués séparés, précisant que l’opération avait été placée sous le sceau du secret par le juge d’instruction.
L’établissement dans lequel se passe la perquisition, l’IRTA-CReSA est un laboratoire situé à proximité de la zone boisée de l’aire métropolitaine de Barcelone. Il s’agit du premier foyer de peste porcine identifié en Espagne depuis 1994.
La fuite accidentelle n’est « pas à exclure »
À ce jour, 26 cas confirmés de peste porcine africaine ont été détectés dans le cadre de ce foyer. Selon le gouvernement catalan, tous les sangliers positifs ont été trouvés dans le même périmètre, une zone de 6 kilomètres de rayon. Le ministère espagnol de l’Agriculture avait annoncé le 5 décembre dernier « ne pas exclure » qu’une fuite accidentelle d’un laboratoire soit à l’origine de ce foyer.
Dans la foulée, le gouvernement régional catalan avait ordonné une inspection de plusieurs centres de recherche. Mercredi 17 décembre, le président régional de la Catalogne, Salvador Illa, a assuré qu’il n’était pas encore possible de déterminer les causes du foyer.
Inoffensive pour l’être humain, la peste porcine africaine (PPA) est une maladie virale hémorragique dont le taux de mortalité avoisine 100 % chez les porcs et les sangliers.