« Compte tenu de la progression récente de la PPA (peste porcine africaine) chez les sangliers en Allemagne », le ministère de l’Agriculture relève la surveillance de la PPA au niveau 2B (1) dans les départements du Bas-Rhin et de la Moselle, ce 17 septembre 2024.

Cette décision intervient alors que les FDSEA de la Moselle et du Bas-Rhin, ainsi que la Fédération nationale porcine, avaient interpellé le ministère la semaine précédente, pour la mise en place d’une série de mesures de protection. Ils s’inquiétaient du rapprochement du virus de la PPA « à quelques dizaines de kilomètres de la France en Italie du Nord et, depuis quelques semaines, aux portes du Bas-Rhin et de la Moselle ».

Détecter le virus le plus précocement

La surveillance renforcée devrait permettre la détection la plus précoce possible de l’arrivée de la PPA dans la faune sauvage, indique le ministère, dont « les services sont en relation avec les représentants des chasseurs pour atteindre une régulation optimale des sangliers à la frontière avec l’Allemagne ». Ainsi, davantage d’acteurs seront mobilisés pour « augmenter les signalements de cadavres de sangliers, leur collecte et leur analyse ».

Si la France est restée jusque-là épargnée, elle reste très fortement exposée à un risque d’introduction de la maladie, « par des viandes et produits à base de porcs de pays infectés ou l’arrivée de sangliers sauvages infectés ». Trois départements de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur limitrophes du nord de l’Italie étaient déjà concernés par l’application de ce niveau depuis janvier 2022.

Le ministère rappelle que le seul rempart pour les risques de contacts entre sangliers sauvages et porcs domestiques demeure le respect rigoureux des règles de biosécurité. Il informe par ailleurs qu’il expertise les possibilités de mises en place de clôtures destinées à bloquer ou contenir la maladie.

(1) Réseau de surveillance de la santé de la faune sauvage (Sagir).