« Nous avons ordonné […] une inspection de toutes les installations, de tous ces centres (de recherche), situés dans la zone à risque de 20 kilomètres, qui travaillent à partir du virus de la peste porcine africaine (PPA) ». Voilà ce qu’a déclaré Salvador Illa, président du gouvernement régional de Catalogne (nord-est), lors d’une conférence de presse le 6 décembre 2025.

Les porcs dans les élevages de la zone à risque sont en bonne santé

« Cela ne concerne que peu de centres, pas plus de cinq », a-t-il précisé, au lendemain de l’annonce de la première enquête sur un laboratoire comme possible origine du foyer. Il a ajouté que les 80 000 porcs des 55 fermes situées dans la zone à risque sont en bonne santé. Et d’ajouter qu’ils « peuvent être mis à disposition de la consommation humaine en suivant les protocoles », de sorte qu'« ils pourront être commercialisés sur le marché espagnol en toute sécurité ».

Cela se fera « de manière progressive », a précisé le dirigeant catalan. Depuis le 28 novembre 2025, 13 cas de cette maladie ont été détectés chez des sangliers dans une zone de Catalogne et les autorités cherchent à endiguer sa propagation, notamment en ayant mobilisé une centaine de soldats. Face à cette situation inédite en plus de 30 ans, le ministère espagnol de l’Agriculture a indiqué vendredi dans un communiqué « ouvrir une enquête complémentaire sur l’origine du virus ».

Sur la base du séquençage génétique du virus

Le ministère espagnol de l’Agriculture a annoncé étudier l’hypothèse d’une fuite d’un centre de recherche après avoir reçu le rapport du laboratoire de référence de l’Union européenne concernant le séquençage du génome du virus du foyer actuel. Le groupe génétique identifié ne correspond pas, selon le ministère, à celui qui circule actuellement dans la dizaine de pays européens touchés par la PPA, mais à la souche « Georgia 2007 », fréquemment utilisée dans les infections expérimentales en laboratoire.

Un laboratoire (IRTA-CReSA) avec des unités de confinement biologique de niveaux 2 et 3 (sur une échelle de 4) est situé à quelques kilomètres de la zone en Catalogne où les sangliers morts ont été retrouvés. Jeudi, Joaquim Segalès, l’un de ses chercheurs, avait réfuté auprès de l’AFP l’hypothèse d’une fuite accidentelle.