La France compte désormais quarante-et-un foyers de grippe aviaire en élevage, dont un premier en Vendée, a annoncé le ministre de l’Agriculture ce mardi 4 janvier 2022. Julien Denormandie évoque une « grande source de préoccupation ».
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Quinze nouveaux foyers en une semaine
La découverte du premier élevage français infecté par le virus remonte au 26 novembre 2021. Avant les fêtes de Noël, un total de vingt-six foyers de grippe aviaire dans des élevages en France était recensé.
En une semaine, Julien Denormandie en compte quinze de plus, la plupart des cas étant aujourd’hui recensés dans le Sud-Ouest. « Au moment où je vous parle, […] nous comptons en France quarante-et-un foyers de contamination en élevage », a-t-il déclaré lors de la présentation de ses vœux à la presse.
Toutefois, Julien Denormandie estime la situation meilleure que celle de l’hiver dernier. En 2020, l’épizootie avait été à l’origine de près de 500 foyers en élevage et plus de trois millions de volailles, essentiellement des canards, avaient été abattues.
« L’année dernière à la même époque nous étions à plus d’une soixantaine » de foyers. « Cela faisait déjà de nombreuses semaines que la diffusion du virus n’était plus du tout sous contrôle », a poursuivi Julien Denormandie.
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Premier cas en Vendée
Sur les quarante-et-un foyers, vingt se situent dans les Landes, huit dans le Nord, sept dans les Pyrénées-Atlantiques, cinq dans le Gers et un en Vendée, a précisé le ministère. En Vendée, le virus a été détecté dans la commune de Beaufou au sein d’un bâtiment abritant 12 500 dindes, selon les autorités locales.
« L’abattage des oiseaux présents dans le bâtiment infecté s’est achevé le 2 janvier. Le dépeuplement des autres volailles encore présentes sur le site est en cours. Vraisemblablement, l’origine de l’introduction du virus s’est faite via l’avifaune sauvage », affirme la préfecture de la Vendée dans un communiqué de presse ce 4 janvier 2022.
« Les premières visites et analyses faites par les vétérinaires » autour de l’exploitation concernée « n’ont pas détecté d’autres foyers de contamination », ajoute la préfecture.
Julien Denormandie justifie la claustration
Le ministère estimait le 31 décembre 2021 qu’entre 600 000 et 650 000 volailles avaient été abattues depuis le début de l’épizootie. Il ne communiquait pas de données actualisées ce mardi 4 janvier 2022.
« Ce qu’on suit de plus près ce sont les zones avec la plus grande densité » d’élevages, « notamment les Landes, notamment le Gers et on a eu un cas en Vendée », a indiqué Julien Denormandie.
Il a par ailleurs défendu le confinement imposé dès le début de novembre des volailles de plein air pour éviter les contacts avec les oiseaux migrateurs porteurs du virus. La mesure, souvent vécue comme un crève-cœur par les éleveurs et dénoncée par une partie de la profession, avait été décrétée encore plus tôt, en septembre, dans les zones les plus à risque.
« Les mesures de protection étaient nécessaires. Si nous ne les avions pas prises, la situation que je vous décris aujourd’hui serait beaucoup plus dramatique », a estimé le ministre.
La France est touchée pour la quatrième fois depuis 2015 par ce virus qui n’épargne pas non plus ses voisins européens.
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