« Nous nous sommes structurés de manière collective et avons mandaté l’Agence communicante et le groupe Triangle pour chercher des solutions de collecte, y compris pour les éleveurs non-adhérents à l’Unell », assure Yohann Serreau, président de l’Unell, lors d’une conférence de presse ce mardi 5 novembre 2024.

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« Les besoins correspondent »

Son ambition ? Identifier un débouché d’ici à la fin de l’année pour tous les éleveurs concernés par l’annonce de Lactalis de réduire sa collecte laitière à l’horizon de 2026 (1), « soit 121 producteurs livrant 79 millions de litres dans l’Ouest, et 151 producteurs livrant 76 millions de litres dans l’Est », précise-t-il. Pour ce faire, plus de 20 laiteries situées dans ces deux zones ont été contactées dès le mois d’octobre 2024.

Résultat, dans l’ouest de la France, « le potentiel d’achat des laiteries permet de couvrir les volumes produits par les fermes concernées ». Pour la zone est, « c’est un peu plus compliqué, reconnaît Yohann Serreau. Sur une approche « macro », les besoins correspondent, mais il y a une diversité de laiteries plus importante et davantage de contraintes au niveau de la collecte, en raison par exemple de zones de montagne ».

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Délai de préavis et indemnités

En parallèle, les négociations se poursuivent avec Lactalis. « Les courriers de rupture officielle de contrat ne seront pas envoyés aux producteurs avant janvier au minimum. À partir de là, le délai préavis contractuel est de 12 mois au minimum avant l’arrêt effectif de la collecte. » Ce délai pourrait toutefois être revu à la hausse comme à la baisse en fonction des besoins des nouveaux collecteurs.

Par ailleurs, la question d’une indemnité versée aux éleveurs pour le préjudice subi par la décision de Lactalis pourrait faire surface. « La discussion n’est pas entamée, mais c’est une attente forte du côté des producteurs », observe Yohann Serreau, qui indique qu’à ce stade, « Lactalis fait en sorte que cela se passe bien ».

Vincent Guyot

(1) Trois des onze OP adhérentes à l’Unell sont concernées par la réduction de collecte de Lactalis : l’APLBL et l’OPLGO dans l’Ouest, et l’APLLAGE dans l’Est.