Difficile pour Julien Denormandie de faire un pas sans être arrêté dans les allées d’Innov-Agri à Outarville, dans le Loiret, ce 9 septembre 2021.
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Inquiétudes pour les charges
C’est un éleveur laitier de l’Orne qui a été le premier agriculteur à échanger avec le ministre de l’Agriculture ce 9 septembre 2021. Il lui a demandé s’il pouvait faire quelque chose pour que le prix du lait reste rémunérateur.
Julien Denormandie lui a répondu qu’il défendrait prochainement la loi pour la rémunération des agriculteurs devant le Sénat. Et qu’il ne doutait pas qu’elle apporterait des garanties supplémentaires aux éleveurs par rapport à la loi Egalim.
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Une réforme de la Pac à mettre en œuvre
Sur le stand du CER France, c’est la réforme de la Pac qui était au menu. Au début de la semaine, les céréaliers de la FNSEA ont fait part de leur réserve concernant la prochaine Pac qui pourrait se traduire par une chute de la production agricole.
« On a donné un cadre politique, on a maintenu les budgets, maintenant on a une Pac avec du sens qui donne une vision, a rappelé Julien Denormandie. Il reste à la mettre en œuvre. »
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Éviter les distorsions de concurrence
Ce sont les membres de la FDSEA qui ont mis le sujet de la « sortie des pesticides » sur le tapis, avec en ligne de mire les propos du président de la République lors du congrès de l’UICN le week-end dernier.
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(04/09/2021)
« Il n’y aura pas d’arrêt sans alternative, a réaffirmé le ministre. La position d’Emmanuel Macron n’a pas bougé. Croire que la transition peut se faire en important des produits qui ne respectent pas [notre réglementation, ndlr], c’est un non-sens. »
« J’ai trois priorités pour la présidence française de l’Union européenne, a ajouté Julien Denormandie. Les clauses miroirs, les clauses miroirs, et les clauses miroirs ! »
Soumettre les projets de méthanisation à l’approbation du monde agricole
Interpellé par la Coordination rurale sur la méthanisation et la possible compétition avec l’élevage pour les surfaces fourragères, Julien Denormandie a répondu qu’il y « croyait beaucoup. il y a un potentiel important, mais il faut faire attention à la compétition entre les agricultures. »
Il propose que les projets de méthanisation soient soumis à l’approbation du monde agricole dans son ensemble. « Ça peut passer par un accord au niveau des chambres pour s’assurer que les cultures mises dans le méthaniseur ne soient pas en concurrence avec les élevages. »
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