C’est « un choix du cœur, un choix de reconnaissance et un choix pour l’avenir ». Voilà comment Jérôme Despey, le président du Salon international de l’agriculture (Sia) décrit le choix de la race brahman comme égérie dans un communiqué de presse diffusé ce jeudi 5 juin 2025.
Un choix de cœur pour mettre en valeur l’agriculture des territoires ultramarins. « Le choix de la reconnaissance […] en termes de durabilité, […] de génétique et [de] qualité de viande, des efforts de la Martinique […], décrit Jérôme Despey. Enfin, c’est un choix pour l’avenir. Dans un contexte de réchauffement climatique, les caractéristiques de la brahman peuvent nous montrer la voie de races bovines mieux adaptées à une France hexagonale à + 4 degrés d’ici 2100. »
Une descendante des zébus indiens
Descendantes des zébus indiens, les vaches brahmans sont décrites comme des vaches « rustiques, performantes, parfaitement adaptées aux conditions tropicales et aux fortes chaleurs, par les organisateurs du salon. [Elles] sont élevées en plein air en Martinique et en Guyane, pour leur viande réputée peu grasse et goûteuse. […] À la fois maternelles, timides et vives, elles s’habillent de robes blanches, grises, rouges ou noires ! »

Selon le communiqué de presse du salon, « plus de 45 000 bovins sont inscrits au Livre généalogique de la race à ce jour, principalement en Martinique et en Guyane. Les premiers animaux ont été importés des États-Unis en Martinique dans les années 1950 faisant ainsi de cette île le berceau européen de la race. Une vache brahman peut avoir régulièrement des veaux jusqu’à 15 ans. »
L’égérie du salon de l’agriculture viendra du troupeau d’André Prosper, éleveur en Martinique. Son exploitation est située à l’est de l’île, sur la commune de Trinité. Elle accueille un cheptel de 300 brahmans. « L’activité élevage de cette exploitation s’est développée à compter de 1975, lorsque son père, Roger s’est vu confier la responsabilité de trouver une alternative à la culture de la canne », décrivent les organisateurs du Sia dans leur communiqué.

« Aux côtés de son père, André apprend tout : les gestes, l’exigence, et surtout, la passion du métier. […] Depuis 40 ans, il œuvre […] à la sélection et au développement de la race brahman, au sein de l’exploitation agricole du Galion. […] Il s’implique également au sein de l’Union des éleveurs de bovins brahman (UEBB), une association et organisme de sélection qui, depuis 20 ans, veille à la diffusion et à l’adaptation de cette race emblématique en Martinique et en Guyane. »