Les organisateurs du Salon de l’agriculture avaient annoncé en juin 2025 que la race à l’honneur de l’édition de 2026 serait la brahman. « Un choix du cœur, un choix de reconnaissance et un choix pour l’avenir », déclarait alors Jérôme Despey, le président du salon. Ce 26 novembre 2025, c’est sur l’identité de la vache qui trônera sur l’affiche que les organisateurs de la manifestation ont levé le voile.
Une vache née en 2019 en Martinique
La vache égérie de la prochaine édition est Biguine, une brahman appartenant à André Prosper. « Digne descendante du zébu indien, elle illustre parfaitement les attributs de la race Brahman : une robe blanche, au reflet gris argenté, des cornes longues, une bosse sur ses épaules, une peau très lâche au niveau de son cou (que l’on appelle fanon), de grandes oreilles pendantes et un mufle noir. »
Biguine est née en 2019 dans l’exploitation d’élevage du Galion, sur la commune de Trinité à l’est de la Martinique. Dès sa naissance, « elle s’est avancée vers moi, on aurait dit qu’elle faisait des pointes, se souvient André Prosper, son éleveur. D’où son nom « Biguine », qui est une danse créole très expressive et pleine de tendresse ! »
Cette vache brahman « a déjà démontré sa fibre maternelle à deux reprises, décrivent les organisateurs du Salon de l’agriculture à Paris, elle sera accompagnée de quatre vaches brahmans pour porter les couleurs de la race. Représentante du patrimoine agricole ultramarin, elle entend rappeler aux visiteurs toute la richesse et la diversité des productions des territoires d’Outre-mer. »
Une passion familiale
André Prosper puise sa passion pour cette race dans ses racines familiales. « À la recherche d’une alternative à la culture de la canne à sucre, son père Roger initie un élevage bovin en 1975, décrivent les organisateurs du salon. Aujourd’hui, André est à la tête d’un cheptel de 300 vaches brahmans. Au sein de l’exploitation agricole du Galion en tant que salarié, ce passionné œuvre au développement de la race depuis quarante ans. »

« La race Brahman est l’élevage de prédilection des régions tropicales, précise André Prosper. Elle symbolise une agriculture à la fois productive et durable, et contribue au développement d’une production bovine résiliente face aux changements climatiques. C’est une race passionnante, qui fait pleinement partie du patrimoine agricole français. Et je suis fier de la faire découvrir dans l’Hexagone, avec Biguine ! »