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Ce repli, qui varie du simple au double selon la variété, stimule les prix par rapport à l’année dernière. En Europe en revanche, la production serait supérieure de 10 % à 2020.
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Une production en net repli
En 2021, alors que la récolte touche à sa fin, la baisse de la production de pommes se confirme en France. Le repli atteindrait 10 % sur un an et 18 % par rapport à la moyenne des récoltes 2016 - 2020. Il s’agirait du plus faible rendement depuis 1991.
La variété Golden serait la moins touchée par cette baisse. Avant le gel, la production toutes variétés confondues s’annonçait élevée, avec une floraison abondante, après la faible récolte de l’an dernier. Les calibres s’avèrent en général plus réduits qu’initialement envisagés, conséquence d’une météo estivale fraîche.

En Paca, la baisse des volumes et des calibres se confirme. En revanche, la coloration est présente. La plaine du Vaucluse a été davantage touchée par le gel que les secteurs alpins. Les chutes physiologiques de fruits ont accentué les pertes, malgré une seconde floraison. Outre les effets du gel, les épisodes pluvieux et venteux ont abîmé les fruits. Quoique légèrement révisée à la hausse depuis la dernière prévision, la production chuterait d’environ un tiers.
En Vallée de la Garonne, la production serait stable par rapport à la faible récolte 2020. Le gel a allégé l’éclaircissage, les rendements sont faibles.
En Languedoc, le gel a amoindri la production. C’est moins le cas en Pays de la Loire où le potentiel de production s’annonce plus élevé que celui de 2020, notamment en Golden, moins touchée par le gel. Les calibres sont moyens pour les variétés tardives.
En Aquitaine, les calibres étant réduits, la production reste inférieure à la moyenne quinquennale, mais supérieure à 2020.
Dans le Limousin, les calibres sont restés petits. Les volumes sont révisés à la baisse depuis la dernière prévision. La production du Lot-et-Garonne serait la plus faible depuis vingt ans.
En Vallée du Rhône, les volumes sont revus à la hausse, les effets du gel ayant été moins importants qu’initialement prévus. Néanmoins, la récolte est estimée en forte baisse sur un an.
Dans le Centre Val de Loire, le gel a entraîné des pertes. Les calibres sont plus faibles qu’à l’accoutumée.
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Des prix supérieurs de 8 % à 2020
En octobre 2021, les prix des pommes se tassent par rapport au mois précédent, mais restent supérieurs de 8 % à l’an dernier. L’offre est composée en grande partie de fruits de petits calibres, surtout en Gala.
La demande est peu active sur le marché intérieur. À l’exportation, les ventes sont orientées favorablement vers le marché anglais, alors que la concurrence de l’Italie ou des pays de l’Est de l’Europe est vive vers le Moyen-Orient.
En septembre 2021, la commercialisation sur le marché intérieur n’est pas encore tout à fait en place, conséquence du retard de production. Dans un contexte de déficit d’offre de pommes, les cours sont orientés à la hausse. Toutes variétés confondues, ils sont supérieurs de 20 % à ceux de 2020 et de 26 % à la moyenne 2016-2020.
La commercialisation des variétés précoces estivales de la campagne 2021-2022 commence cette année avec dix jours de retard en août.

Davantage de pommes en Europe
L’association mondiale de la pomme et de la poire (Wapa — World apple and pear association) prévoit en 2021 une production européenne de pommes supérieure de 10 % à celle de 2020 et de 5 % à la moyenne 2016-2020.
La production de la Pologne, premier pays producteur de pommes en Europe, atteindrait un niveau important, après les deux dernières récoltes réduites (+ 22 % sur un an et + 16 % comparé à la moyenne 2016-2020).
Celles de l’Allemagne et de l’Espagne progresseraient respectivement de 6 % et 28 % sur un an. La récolte de l’Italie, touchée comme celle de la France par un gel printanier, se contracterait de 4 %.
La production européenne de la variété Gala augmenterait de 8 % sur un an, atteignant son niveau le plus élevé depuis au moins dix ans.