. Le gel historique d’avril a touché tous les bassins de production. Cette chute de la production s’accompagne d’une hausse importante des cours en début de campagne.

 

 

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La prévision d’une demi-récolte de cerises se confirme

Au 1er juillet 2021, la production de cerises est estimée à 16 000 tonnes, soit environ une demi-récolte par rapport à une année standard. Le gel historique d’avril a touché tous les bassins de production, et plus durement la vallée du Rhône. Il s’agirait de la production la plus faible depuis au moins 46 ans, et du rendement le plus faible, à l’exception de l’année 1977 pendant laquelle le rendement avait été similaire. Les variétés précoces auraient été les plus touchées par ce gel. La campagne s’annonce particulièrement allongée du fait d’un retard de la végétation.

 

 

 

Dans le Languedoc et le Roussillon, les pluies intenses de mai ont fragilisé les fruits. Malgré un potentiel initial prometteur, les gelées impacteraient les rendements de 14 % sur un an. Seul le potentiel de production du Roussillon a été relativement épargné.

 

Dans la vallée de la Garonne, environ un tiers de la récolte habituelle est envisagé. Les vergers de coteaux ont été épargnés par le gel.

 

Dans la vallée du Rhône, la récolte accuse un retard de dix jours, le pic de la saison sera atteint à la mi-juillet avec les variétés tardives, les moins atteintes par le gel. Les calibres des fruits sont élevés. La production de burlats a été très réduite, conséquence du gel puis des précipitations de mai. Le gel a été historique, à la fois intense et prolongé. Un tiers de récolte par rapport à une année moyenne est prévu.

 

Dans la Région Paca, en juin, la drosophile entraîne quelques pertes supplémentaires. Les précipitations et les épisodes venteux de mai ont réduit le potentiel de production, déjà amputé par les gelées d’avril. La lutte contre le gel a permis parfois de sauver entre 20 et 50 % du potentiel de production.

 

Les cours sont nettement supérieurs à la moyenne de 2016 à 2020

En juin 2021, les cours de la cerise sont nettement supérieurs à la moyenne de 2016 à 2020 (+51 %) et à ceux de l’année passée (+48 %). La demande reste présente. Néanmoins, les prix sont orientés à la baisse en fin de mois : baisse de la demande en lien possiblement avec les prix élevés et la météo plus fraîche. En outre, la concurrence espagnole est pressante, notamment sur les marchés de gros avec des volumes importés supérieurs aux années précédentes.

 

 

 

Sur les deux premiers mois de la campagne de 2021, le chiffre d’affaires national provisoire recule de près d’un tiers sur un an et par rapport à la moyenne de 2016 à 2020. La hausse des prix n’a pas compensé la chute de la production.

 

En mai 2021, les cours de la cerise sont nettement supérieurs à la moyenne de 2016 à 2020 (+50 %) et à ceux de l’année passée (+34 %). L’offre est réduite, conséquence des gelées qui ont touché davantage les variétés précoces. La demande est très présente en fin de mois, mais l’offre ne peut la satisfaire. La qualité des premières cerises récoltées est variable, ce qui ne facilite pas la mise en avant du fruit en rayon. En mai, les volumes en provenance de l’Espagne sont presque le double des volumes habituels, selon les arrivages au marché de Saint-Charles (Perpignan).

 

Au niveau national, le chiffre d’affaires de 2020 de la cerise recule de 3 % sur un an, sous l’effet de la baisse des prix, mais dépasse de 4 % la moyenne de 2015 à 2019. Le chiffre d’affaires est en baisse par rapport à 2019 dans tous les bassins, sauf dans la vallée du Rhône où il est en hausse en raison d’une bonne récolte (+20 %).