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Au début de la campagne de 2020, la production nationale de concombres serait de 129 490 tonnes. © Agreste
Au début de la campagne de 2020, la production nationale de concombres serait de 129 490 tonnes. © Agreste

La production de concombres portée par une météo clémente

La première partie de la campagne de 2020 bénéficie d’un temps ensoleillé et chaud propice au développement de la production de concombres, malgré quelques perturbations des arrachages et replantations dues à des épisodes météo défavorables dans les Pays de la Loire notamment. La période exceptionnelle traversée ces dernières semaines par la filière a engendré des soucis de main-d’œuvre, rendant parfois difficiles les arrachages et replantations des plants dans les serres.

 

Entre mars et mai 2020, les récoltes mensuelles sont estimées en hausse par rapport à l’année précédente tandis que pour le reste de la campagne de 2020, elles seraient globalement en retrait.

 

Les surfaces en net recul par rapport à 2019

Selon les premières estimations du 1er juin 2020, les surfaces implantées en concombre pour la campagne de 2020 seraient de 564 hectares, soit une baisse de 5 % sur un an et de 2 % par rapport à la moyenne de 2015 à 2019. Après plusieurs années de hausse, les superficies du bassin du Centre-Ouest enregistreraient un net retrait par rapport à l’année précédente.

 

Des rendements prévus à la hausse

Les rendements s’annoncent globalement à la hausse par rapport à 2019 et la moyenne quinquennale pour la campagne du concombre de 2020. Les conditions climatiques favorables aux cultures expliquent cette prévision.

 

Les conditions climatiques favorables aux cultures expliquent la hausse prévue des rendements. © Agreste
Les conditions climatiques favorables aux cultures expliquent la hausse prévue des rendements. © Agreste

La demande bien présente fait bondir les prix

La campagne du concombre de 2020 débute en février sur des cours similaires à ceux de 2019, en recul par rapport à la moyenne de 2015 à 2019. Cependant, la situation d’urgence sanitaire qui s’installe à partir de mars déséquilibre le marché.

 

Les consommateurs se tournent préférentiellement vers le produit local, mis en avant par les grandes enseignes malgré les prix attractifs de la concurrence, notamment espagnole. Les contraintes accompagnant les mesures de confinement se ressentent d’un point de vue logistique, les difficultés étant néanmoins limitées dans la filière du concombre.

 

Dans ce contexte commercial dynamique, les prix du concombre bondissent en mars et en avril malgré une offre qui s’étoffe notamment en provenance du Sud, la demande étant par ailleurs appuyée par une météo estivale. La disparition des débouchés vers la restauration hors domicile a parfois entraîné la destruction d’une partie de la production. Un premier pic a lieu en mai avec des écoulements toujours fluides.

 

Les prix du concombre bondissent en mars et en avril malgré une offre qui s’étoffe notamment en provenance du Sud, la demande étant par ailleurs appuyée par une météo estivale. © Agreste-Insee
Les prix du concombre bondissent en mars et en avril malgré une offre qui s’étoffe notamment en provenance du Sud, la demande étant par ailleurs appuyée par une météo estivale. © Agreste-Insee

 

En mai 2020,. les prix sont fermes, à +33 % par rapport à 2019 et à +35 % par rapport à la moyenne quinquennale.

 

De janvier à avril 2020, le déficit des échanges commerciaux (–21 850 tonnes) se réduit de 1 % sur un an sous l’effet d’un commerce à l’exportation dynamique (5 550 tonnes), en hausse de 13 % sur un an, tandis que les importations (27 400 tonnes) progressent de façon plus mesurée, de 2 % sur un an.