À l’occasion d’une conférence de presse organisée le 13 juillet 2021, FranceAgriMer a esquissé les prévisions pour la production mondiale de blé, d’orge et de maïs pour la campagne de 2021-2022. L’établissement a pour cela repris les dernières estimations du Conseil international des céréales (CIC), en date du 24 juin dernier.
> À lire aussi : Récolte mondiale record de céréales et de soja en vue (28/06/2021)
Record historique de la production de maïs
Pour 2021-2022, la récolte de blé tendre est attendue à 754,4 millions de tonnes, contre 739,6 millions de tonnes en 2020-2021. Celle de blé dur devrait également s’afficher en hausse, à 35 millions de tonnes contre 33,8 millions de tonnes en 2020-2021, mais l’impact potentiel du dôme de chaleur au Canada sera à suivre attentivement. La récolte d’orges est annoncée en baisse, à 156 millions de tonnes (158,9 millions de tonnes en 2020-2021).
La récolte de maïs afficherait un niveau record historique de production, de plus de 1,2 milliard de tonnes pour 2021-2022. « L’incertitude domine encore sur la deuxième récolte de 2020-2021 au Brésil, indique Marc Zribi, chef de l’unité des grains et du sucre de FranceAgriMer. La production du Safrinha est régulièrement revue à la baisse : le potentiel de variation est de plus ou moins 5 millions de tonnes, autour d’une valeur centrale de 90 millions de tonnes », ajoute-t-il.
> À lire aussi : L’USDA revoit la production américaine de maïs en nette hausse (13/07/2021)
Détente des prix mondiaux des céréales
« On observe depuis un mois une détente des prix du blé, de l’orge et plus récemment du maïs, à la faveur des prévisions de récolte. Cependant, les fondamentaux restent haussiers en raison du maintien de la demande et de conditions climatiques localement moins favorables », estime Marc Zribi.
Sur les échanges mondiaux, on pourra noter la révision à la hausse des exportations de blé tendre et d’orge russes, malgré la mise en place de la taxe flottante dans le pays.
En orge, la Turquie est aux achats, ce qui est assez inhabituel à cette période de l’année :
« Plusieurs raisons peuvent expliquer cela, indique Marc Zribi : tout d’abord, des perspectives de production en baisse en raison de la sécheresse, auquel s’ajoutent des prix intérieurs en hausse, poussant le gouvernement à importer massivement pour essayer de les détendre. »
En maïs enfin, il est à noter des achats de maïs ukrainien par la Chine, compensant le rythme lent des exportations de maïs brésilien.