« Je vous indique avoir, après examen de la plainte, prescrit l’ouverture d’une enquête », a déclaré à Fabrice Tremel, procureur de la République de Saint-Malo. Consultées par l’AFP, sept plaintes ont été déposées mercredi par L214 auprès du parquet de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) et une auprès du parquet de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) contre huit propriétaires d’élevages, tous situés dans les Côtes-d’Armor.

Huit élevages dans le viseur

« Le fait que ce soit huit élevages distincts montre qu’il ne s’agit pas d’anomalies isolées mais bien d’une cruauté structurelle, institutionnelle, presque cautionnée par Leclerc », dénonce Ambre Bernard, chargée de campagne contre l’élevage intensif pour L214.

En mars 2024, L214 avait déposé plainte contre un éleveur possédant deux élevages porcins dans le Morbihan fournissant E. Leclerc, rappelle Ambre Bernard.

S’adresser aux distributeurs qui « font la donne dans l’industrie »

« La réponse de Leclerc a été à chaque fois de dire que ce sont des exceptions et nous arrêtons de travailler avec ces élevages, explique-t-elle. « Mais nous ne voulons plus entendre leurs excuses, nous voulons un engagement ferme contre ces pratiques illégales. »

« Au-delà de la plainte pénale, nous visons une réaction de E. Leclerc car ce sont eux qui font la donne dans l’industrie en brassant des volumes complètement faramineux : ils doivent pousser les éleveurs dans la bonne direction », plaide Ambre Bernard. Le 20 février, L214 avait aussi porté plainte contre deux élevages porcins partenaires du distributeur alimentaire Lidl France.