« Les prix planchers ne doivent pas être une occasion de tirer tout le monde vers le bas », fustige Thierry Roquefeuil, président de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL). La branche laitière du syndicalisme majoritaire n’a pas manqué de réagir à l’annonce d’Emmanuel Macron sur l’instauration d’un prix plancher, lors d’une conférence de presse au Salon international de l’agriculture ce mardi 27 février 2024.

« En fixant un prix plancher, le risque est qu’il devienne un prix plafond, poursuit Thierry Roquefeuil. Les acheteurs pourraient se dire : “Cela est suffisant.” » Le président de la FNPL estime que cette mesure va « complètement à l’encontre de ce qui a été bâti jusqu’à présent ». Comment, de plus, définir le prix plancher ? « Les producteurs voudront le prix le plus haut possible, et inversement pour les industriels », résume Thierry Roquefeuil.

Créer de la valeur

« Un prix plancher, ça ne fait rêver personne pour s’installer », ironise Yohann Barbe, le trésorier de la FNPL. Pour le syndicat, la philosophie doit s’axer sur la meilleure rémunération possible des producteurs. Le but ? « Encourager les installations. »

« Aujourd’hui, neuf éleveurs sur dix en installation investissent dans un robot de traite. Il faut soutenir ces investissements », appuie Thierry Roquefeuil. « Pas de prix planchers, mais de la création de valeur », insiste le trésorier de la FNPL.