Des infractions dans un établissement contrôlé sur cinq. À l’heure où les plats livrés à domicile font fureur auprès des consommateurs, en particulier en ville, les pratiques trompeuses d’établissements qui les commercialisent sont « courantes » observe la DGCCRF (1), le 8 août 2025. Le service de la répression des fraudes a mené une enquête auprès de 646 établissements en 2023.
« Des infractions ont été relevées pour 21 % des établissements de restauration contrôlés », soit 136 établissements. 248 avertissements ont aussi été rédigés pour des « anomalies mineures ».
Du foie gras « sud ouest » importé de Bulgarie
Les enquêteurs ont « fréquemment constaté » des mentions valorisantes « injustifiées ou trompeuses » en particulier un « manque de transparence sur l’origine des viandes » dont l’indication géographique est pourtant « obligatoire » rappelle la DGCCRF. En illustre une franchise qui a fait l’objet d’un procès-verbal. Elle présentait comme issu du « Sud-Ouest » un foie gras importé de Bulgarie et abusait de références à des AOP.
L’institution a aussi observé des « mentions valorisantes injustifiées ou trompeuses (telles que « fait maison », « artisanal », « frais », « local », « bio »…) ou encore des allégations nutritionnelles infondées ».
« Les manquements relevés en matière de qualité des produits étaient plus ou moins délibérés » note la DGCCRF en prenant l’exemple d’un restaurateur « qui n’avait pas « pensé à modifier » sa carte alors qu’il avait utilisé des produits de moindre qualité et remplacé des steaks, annoncés comme frais sur la carte, par des produits surgelés. »
(1) Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes