Les viandes ovines, porcines et la volaille ne feront plus exception. Jusqu’alors exemptées d’indications d’origine et de provenance dans la restauration commerciale et collective, elles devront désormais respecter l’étiquetage obligatoire qui s’applique à la viande bovine, précise le décret publié au Bulletin officiel du 18 février 2025.

Viandes achetées crues par les restaurateurs

Les viandes concernées sont celles « achetées crues par les restaurateurs et non aux viandes achetées déjà préparées ou cuisinées ». L’obligation concerne les pays d’élevage et d’abattage à l’instar de la réglementation européenne.

Le lieu d’élevage et d’abattage doit être « porté à la connaissance du consommateur, de façon lisible et visible, par affichage, indication sur les cartes et menus, ou sur tout autre support », rappelle le décret original de 2002. En revanche, le lieu de naissance de ces viandes (ovines, porcines et la volaille) reste facultatif.

Encourager à privilégier les viandes françaises

« Ce décret représente une avancée significative en matière de transparence sur l’origine des viandes, renforçant ainsi la confiance des consommateurs », a souligné la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard.

« Les Français qui le souhaitent pourront donc privilégier des plats préparés à partir de viandes produites sur notre territoire, c’est-à-dire des viandes présentant de très hautes garanties sanitaires et environnementales et n’ayant pas parcouru des milliers de kilomètres », a explicité un communiqué de presse du Premier ministre, publié ce 18 février.

Ce nouvel ajustement de la loi intervient dans un contexte de volonté de transparence envers les consommateurs. En mars 2024, les restaurateurs ont dû afficher l’origine des viandes « déjà préparées ou cuisinées » utilisées en tant qu’ingrédient dans les produits transformés comme les saucisses ou les nuggets. Et l’obligation temporaire des restaurants qui proposent seulement des plats à emporter a été inscrite dans le marbre en juillet dernier.