Ce sont des pratiques qui ont été mises à jour avec la vague inflationniste de 2023. La ministre de la Consommation, Olivia Grégoire, entend y mettre un frein. C’est ce qu’elle a répondu à des lecteurs de Ouest-France que le journal a réuni le 19 avril 2024. La shrinkflation consiste à réduire la quantité d’un produit en rayon tout en conservant son prix à l’unité. La cheapflation consiste à changer un composant d’un produit transformé au profit d’un autre de moins bonne qualité et moins cher. Ce sont toutes les deux des formes d’inflation masquée.

La ministre annonce qu’un arrêté, qu’elle annonce avoir signé le 16 avril, est dans les mains du Premier ministre en vue d’obliger les distributeurs à poser une affiche qui signale la shrinkflation avec une formule de type « Pour ce produit, la quantité vendue est passée de X à Y et son prix au kilogramme a augmenté de X % ou X euros ».

Le sujet de la cheapflation, lui, ne relève pas du domaine national mais européen, selon Olivia Grégoire. Elle annonce vouloir profiter de la révision des règles de l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires en 2025. « Je vais très certainement porter, au nom de la France, le fait que cette obligation d’information incombe aux industriels qui confectionnent le produit. »

En février 2024, l’association Foodwatch avait mis en lumière la pratique de la cheapflation sur quelques produits comme des spécialités à base de volailles, dans de la mayonnaise ou des cookies.

Enfin, la ministre a annoncé être en train de soumettre à des panels de consommateurs des propositions de logo pour l’Origine-info, le dossier qui lui tient à cœur pour indiquer sur les étiquettes la provenance française des aliments transformés.