.
C’est pourquoi « ils en appellent à la responsabilité de leurs clients qui, pour certains, refusent de prendre en compte cette réalité dans les prix d’achat de leurs produits ». Ce « déni » pourrait mettre gravement en danger la filière, déjà touchée par la perte de débouchés liée à la crise sanitaire et par l’épizootie d’influenza aviaire, estime le Cifog.
Une filière qui fait « travailler 5 000 éleveurs en France et fait vivre près de 100 000 personnes dans les territoires de production », rappelle l’interprofession.
> À lire aussi : Surveillance, La France compte 490 foyers de grippe aviaire au 13 avril (19/04/2021)
Les coûts de l’alimentation et des emballages flambent
Pour le Cifog, « tous les indicateurs sont au rouge ». Le prix de l’aliment, qui représente 50 % du prix de vente d’un animal, ne fait pas exception. Les cours des matières premières (maïs, blé, protéagineux) sont particulièrement élevés : l’indice Itavi affiche une hausse moyenne de +22,3 % sur les trois premiers mois de 2021 par rapport à l’année 2020, relate l’interprofession.
Et cette tendance devrait s’inscrire dans la durée, s’inquiète le Cifog. « Une situation intenable pour les entreprises de transformation qui ont des contrats indexés sur le coût de l’aliment et le prix de canetons avec leurs éleveurs (1) : elles supportent donc seules ces énormes surcoûts. »
Même constat pour les emballages, dont le prix augmente entre 10 et 20 %. « L’ensemble des matières premières (métaux, verre, carton, bois, plastique…) [qui les composent] connaissent de très fortes tensions au niveau mondial, allant jusqu’à la pénurie sur certaines d’entre elles », constate l’interprofession.
> À lire aussi : Matières premières et emballages, les entreprises agroalimentaires voient rouge face à la hausse des coûts (22/04/2021)
(1) « L’indexation est une pratique généralisée dans la filière depuis longtemps bien avant que la loi Egalim n’en fasse un principe majeur pour les filières agricoles », rappelle le Cifog dans son communiqué.