En octobre 2023, les abattages de volailles de chair reculent de 0,9 % en têtes sur un an, observe Agreste, le service de la statistique du ministère, dans sa note d’Infos rapides publiée le 6 décembre 2023. Si ce repli est léger, l’activité demeure en retrait de 5,5 % par rapport à la moyenne de ces cinq dernières années.

Les abattages de canards font exception

Avec un peu plus de 71 millions de volailles abattues en octobre 2023, l’activité ralentit de manière modérée pour toutes les espèces, à l’exception des canards à rôtir et à gaver dont les abattages sont en hausse de 22,2 % et 21,3 % respectivement. Dans le détail, les abattages chutent de 1,7 % sur un an pour les poulets, 1 % pour les dindes, 3,6 % pour les pintades et de 12,8 % pour les poules de réforme.

Des prix à la production en berne

Sur la même période, le prix à la production des volailles s’effrite de 7,1 % en glissement annuel, mais reste supérieur de 14,2 % à la moyenne de 2018-2022. Le prix de l’aliment pour volailles se replie, quant à lui, de 9,4 % entre octobre 2022 et octobre 2023, « dans le contexte de détente générale des cours des matières premières », indique Agreste. Toutefois, il reste supérieur de 18,5 % par rapport à la moyenne quinquennale.

En septembre 2023, les mises en place de poulets et de pintades diminuent nettement, avec respectivement –13,8 % et –4 % sur un an. En parallèle, celles de canards se redressent de 20,7 %. « Conséquence des différents épisodes d’influenza aviaire, quelles que soient les espèces, les mises en place sont sensiblement inférieures aux niveaux des moyennes de 2018-2022 », souligne le ministère.

La consommation de viandes de volaille progresse

La consommation de viandes de volailles augmente de 3,8 % entre septembre 2022 et septembre 2023. Cette hausse profite à toutes les espèces : +2,9 % pour le poulet, +3,7 % pour la dinde, +13,7 % pour le canard et +2,1 % pour la pintade.

Dans le même temps, les volumes échangés se contractent en glissement annuel, avec –4,2 % pour les exportations et –1,3 % pour les importations. Le déficit extérieur se creuse ainsi pour s’établir à –35,3 milliers de tec (tonnes-équivalent carcasse) pour l’ensemble des viandes de volailles (contre –34,6 milliers de tec en 2022).

La production d’œufs suit la tendance

En novembre 2023, la production d’œufs de consommation s’établirait à 1,3 milliard d’unités, soit un léger repli de 0,2 % sur un an. Elle resterait néanmoins stable en cumul sur l’année. La production d’œufs en système « cage » reculerait de 5,1 % sur un an, ce qui profite aux systèmes « alternatifs » qui progressent eux de 2,9 %.

Le prix à la production des œufs de consommation recule fortement entre octobre 2022 et octobre 2023 (–22,4 %), mais reste plus élevé que le prix moyen de ces cinq dernières années (+33,9 %). Dans le même temps, le prix de l’aliment pour volailles poursuit sa baisse : –13,0 % sur un an en octobre. Il demeure néanmoins supérieur de 16,5 % au prix moyen sur cinq ans. Enfin, les mises en place de poulettes de ponte se replient de 20 % entre septembre 2022 et septembre 2023.