Un arrêté signé 4 décembre 2023 est paru ce 5 décembre 2023 au Journal officiel. Il remonte le niveau de risque en matière d’influenza aviaire hautement pathogène de « modéré » à « élevé ».

Éviter la contamination des élevages

Cet arrêté est pris face « à la dynamique de l’infection dans les couloirs de migration et la possibilité de diffusion du virus par ces oiseaux migrateurs, de passage sur le territoire français métropolitain ».

Si le ministère relève le niveau de risque vis-à-vis de la grippe aviaire, c’est aussi parce que plusieurs foyers ont été confirmés en élevage sur le territoire français et dans les pays voisins comme la Belgique.

Mesures de prévention et biosécurité renforcées

Ce passage en risque « élevé » généralise sur l’ensemble du territoire les mesures de prévention suivantes, que le ministère de l’Agriculture a rappelées ce 5 décembre dans un communiqué de presse :

  • La mise à l’abri des volailles et la protection de l’alimentation et de l’abreuvement des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles ;
  • La claustration ou la protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs (basses-cours, zoos) ;
  • L’équipement obligatoire des véhicules destinés au transport de palmipèdes de plus de trois jours au moyen de bâches ou équivalents empêchant toute perte significative de plumes et duvets par un camion plein ou vide ;
  • L’interdiction des rassemblements de volailles et oiseaux captifs, interdiction de compétition de pigeons voyageurs jusqu’au 10 avril ;
  • Les restrictions aux transports d’oiseaux appelants et les interdictions du lâcher de gibier à plumes de la famille des anatidés.

Dans les zones à risque de diffusion (ZRD), c’est-à-dire présentant une densité élevée d’élevages avicoles, les mesures suivantes sont rendues obligatoires :

  • Le dépistage virologique lors de mouvements de lots de palmipèdes prêts à engraisser entre deux élevages, complétant ainsi la surveillance déjà mise en place dans le cadre du plan officiel de vaccination ;
  • La restriction d’accès :
  • La désinfection des véhicules.

La Confédération paysanne défend le plein air

Après cette annonce, la Confédération paysanne a réagi, dénonçant « l’obligation de claustrer toutes les volailles sur l’ensemble du territoire métropolitain, et donc l’interdiction de la pratique de l’élevage en plein air. Une décision incompréhensible qui découle de l’apparition récente de grippe aviaire dans des élevages de dindes… qui étaient déjà claustrées. Le choix d’enfermer les volailles à l’échelle de toute la France métropolitaine pose également question, alors que seuls deux départements affichent des cas de grippe aviaire en élevage. »