Toujours impactés par la grippe aviaire, les abattages continuent de se replier entre mars 2022 et mars 2023, avec –10,6 % en têtes. C’est ce qu’observe Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, dans sa note d’Infos rapides du 5 mai 2023.
Reprise des abattages de canards gras
En mars 2023, les abattages de dindes et de poulets reculent de nouveau en glissement annuel, respectivement de –18,4 % et –8,5 %. Conséquence de l’épizootie d’influenza aviaire hautement pathogène, la filière du canard à rôtir continue à être particulièrement impactée dans les Pays de la Loire, avec –56,8 % sur un an. Seule exception, les abattages de canards gras se redressent de 2,4 % en têtes sur un an. Une première depuis quinze mois.
« Après les épisodes d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en 2022 et au début de 2023, les abattages dans la filière du foie gras repartent à la hausse en Occitanie et Nouvelle-Aquitaine », respectivement de 28,3 % et 19,3 % en glissement annuel, indique Agreste.
Toutefois, ils continuent de reculer dans les Pays de la Loire malgré l’amélioration de la situation sanitaire (–54,4 % sur un an). « Aucun nouveau foyer d’IAHP n’a été déclaré dans les élevages avicoles depuis le 14 mars », précise le ministère.
Dans le même temps, le prix à la production des volailles est supérieur de 22 % à celui de l’an dernier et de 34,6 % par rapport à la moyenne quinquennale.
Nouvelle hausse des importations
En février 2023, les volumes de viandes de poulet exportés chutent de 19,6 %, en particulier vers les Pays-Bas. En parallèle, les importations progressent de 8,2 %, en provenance principalement des Pays-Bas mais aussi de la Belgique et de la Pologne.
Entre février 2022 et février 2023, les mises en place de poussins poursuivent leur recul pour les canards, dindes et pintades. « Ce recul survient dans un contexte de maintien de mesures de biosécurité renforcées en élevage, ralentissant l’activité des accouveurs et sélectionneurs », explique Agreste.
La consommation de volailles se replie de 3,7 % sur un an, notamment en canard (–29,6 %). Néanmoins, la demande de viande de poulet est stable par rapport à février 2022, et est supérieure de 7,3 % au niveau moyen de 2018-2022.