Selon les prévisions d’Agreste, le service de la statistique du ministère, arrêtées au 1er septembre 2025, la production nationale de poires de table est estimée à 138 900 tonnes, soit un repli de 6 % sur un an. Elle reste toutefois supérieure de 9 % à la moyenne de 2020-2024. Dans le même temps, les surfaces en production seraient de 6 100 hectares, en baisse de 2 % sur un an.

« À l’échelle européenne, la production devrait légèrement augmenter (+ 1,4 %), mais il s’agirait de la quatrième plus faible récolte depuis dix ans. L’Italie, premier producteur du continent, subit une chute de sa production de 25 % », précise Agreste, dans sa note de conjoncture publiée le 12 septembre 2025.

En août 2025, l’offre limitée en poires d’été a fait grimper les prix de 9 % sur un an et de 13 % par rapport à la moyenne quinquennale.

Chute marquée dans le sud-est de la France

En région Provence-Alpes-Côte d'Azur, première région productrice, la récolte baisserait de 15 % sur un an, avec 48 600 tonnes. Ce repli s’explique notamment par celui de la récolte de poires d’été et intervient après le fort rebond observé en 2024. La canicule estivale a accéléré la maturation des fruits et réduit leur calibre. « Les pluies printanières avaient déjà perturbé la nouaison, entraînant d’importantes chutes de fruits », observe le ministère. La production devrait se rapprocher de la moyenne de ces cinq dernières années.

Dans la Vallée du Rhône, l’irrigation n’aura pas suffi. La canicule d’août a également pesé sur les calibres, après des chutes de fruits au printemps. La récolte chuterait de 14 % sur un an tout en restant au-dessus de la moyenne quinquennale.

La région Occitanie affiche des disparités selon les secteurs. Sur l’ensemble de la région, la production est estimée 17 400 tonnes, soit une hausse de 5 % sur un an. Et ce malgré un contexte humide en début de saison.

« En Centre-Val de Loire, la variété Conférence a souffert de la canicule. Les cueillettes débutent précocement mi-août, avec la Williams », constate Agreste. La production est attendue en baisse de 6 % sur un an, avec 11 700 tonnes.

En Pays de la Loire, sans aléas météorologiques majeurs, les calibres sont bons. La récolte atteindrait 20 300 tonnes, soit une nette hausse de 18 % en glissement annuel.