Selon les prévisions d’Agreste, le service de la statistique du ministère de l’Agriculture, arrêtées au 1er septembre 2025, la production française de pommes s’élèverait à 1,58 million de tonnes en 2025. Elle reculerait de 3 % sur un an mais dépasserait de 8 % la moyenne de la période de 2020-2024. « Cette diminution s’explique par une contraction des surfaces (–1 %) et des rendements, même si l’irrigation a permis d’atténuer les effets de la canicule », précise Agreste.
Des disparités régionales
En Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, les fruits de calibres moyens à petits limiteront le volume de la récolte, comme attendu. « La floraison avait été déficiente et l’impact des pucerons et tordeuses s’est confirmé en fin de campagne », indique Agreste. Avec 327 200 tonnes, la production chuterait de 9 % par rapport à l’an dernier. Elle resterait toutefois supérieure de 7 % à la moyenne de ces cinq dernières années.
En Occitanie, la récolte progresserait de 4 % sur un an, à 421 200 tonnes, portée par des surfaces en hausse dans la Vallée de la Garonne et de meilleurs rendements en Languedoc-Roussillon. L’impact du puceron a été moindre qu’en 2024 au nord de la région.
Dans les Pays de la Loire, l’absence d’aléas météorologiques majeurs cette année permet d’espérer une récolte de 256 800 tonnes malgré la présence de pucerons et une surface de verger en repli de 3 %.
Dans la Région Nouvelle-Aquitaine, la baisse des surfaces est notable : –3 % sur un an et –5 % par rapport à la moyenne quinquennale. « En Charentes, l’irrigation a permis de préserver le potentiel de production, attendu supérieur à 2024. En revanche, dans le Limousin, la récolte chuterait de 18 %, pénalisée par une faible charge initiale en fruit et les effets négatifs de la canicule sur le grossissement », détaille le ministère.
En Auvergne-Rhône-Alpes, l’irrigation des vergers a permis de maintenir le potentiel de production des variétés tardives mais un déficit de coloration lié à la canicule est constaté, notamment pour les variétés précoces. « La tavelure, les pucerons et les précipitations du début d’été ont pesé sur la production », souligne Agreste. Avec 82 700 tonnes, elle est attendue en baisse de 6 % par rapport à 2024. À noter que les premières récoltes de la variété Gala ont eu lieu une semaine plus tôt que l’an passé.
Enfin, la canicule a réduit le calibre des fruits en Région Centre-Val de Loire. Une forte pression des pucerons a également marqué la campagne. Combinée au repli des surfaces, la récolte est prévue à 68 900 tonnes, soit un retrait de 6 % sur un an. Les premières récoltes ont débuté à la mi-août.