Malgré une baisse des surfaces, les tonnages globaux de légumes de plein champ produits pour l’industrie ont été en hausse en 2024 sur l’ensemble du territoire. Et ce « en lien avec les bonnes performances techniques tous légumes confondus », indique l’Association nationale d’organisations de producteurs de légumes de plein champ pour l’industrie (Cénaldi) dans son rapport d’activité de 2024, publié à la fin de juin 2025.
768 840 tonnes nettes ont ainsi été livrées en 2024, soit en moyenne +4 % par rapport à 2023. « Les résultats sont globalement meilleurs dans l’ensemble des bassins par rapport à l’année dernière, hormis dans le Sud-Ouest (123 050 t nettes et –3 % comparativement à l’an dernier). Le Nord représente, quant à lui, 45 % des volumes produits en 2024 (345 980 t nettes, stable par rapport à 2023) », précise le Cénaldi.

Hausse moyenne des rendements
Une hausse des rendements est notée pour certains légumes (céleris-raves, pois, jeunes carottes, brocolis, oignons, et épinards), mais une diminution est observée pour d’autres comme les flageolets, haricots ou courgettes.
63 290 ha ont été semés en 2024. C’est –3 % par rapport à 2023 et –5 % par rapport à la moyenne quinquennale. « Une tendance à la baisse pour certains légumes, en cohérence avec la diminution du nombre de producteurs et de la surface moyenne de légumes par exploitation », précise l’association.
Ainsi, la sole a diminué pour les pois, les haricots, les jeunes carottes, les mogettes et les oignons. En revanche, elle a augmenté pour les flageolets et certains petits légumes comme les épinards, les brocolis, les poireaux, les céleris-raves, les courges et les courgettes.
Et d’ajouter : « Les taux de surfaces non récoltées sont importants pour la quasi-totalité des légumes (6 % en moyenne) et dépassent les 10 % pour les navets, les mogettes et les grosses carottes. »

Prévisions pour 2025
Le rapport prévoit 54 230 hectares pour la campagne de 2025. Il s’agit de chiffres largement inférieurs aux surfaces emblavées en 2024 (–14 %) avec –26 % pour le Grand Ouest, –5 % pour le Nord et –14 % pour le Sud-Ouest. Une hausse de 4,9 % de la sole est prévue en bio, ce qui représente 300 hectares de plus que le total des surfaces bio effectivement semées en 2024. Les hausses de surfaces par rapport à 2024 concernent seulement les épinards, les salsifis et certains petits légumes (brocolis, choux-fleurs et haricots grains). À l’inverse, les baisses de surfaces les plus notables sont enregistrées sur les « grands légumes » avec –16,5 % en pois, –12 % en haricots et –44 % en flageolets.
« Les rendements prévisionnels évolueraient peu par rapport à ceux de 2024 », juge le Cénaldi. La production devrait ainsi, être elle aussi, en diminution avec 710 530 tonnes nettes prévues (–8 % par rapport à 2024 et –6,8 % par rapport à la moyenne de 2020-2024). « Globalement, tous les volumes attendus diminuent à des degrés plus ou moins importants, sauf pour les épinards, les salsifis et les autres légumes », ajoute-t-il. Concernant les « grands légumes », les évolutions des volumes bruts attendus par rapport à 2024 seraient des ordres de –14,5 % en pois, –4,1 % en haricots et –41,3 % en flageolets.