Alors que la collecte laitière européenne se redresse depuis le mois de mars, la tendance est inversée dans les deux autres grands bassins exportateurs (voir le graphique). Depuis le début de l’année, la production néo-zélandaise se tasse après un début de campagne particulièrement dynamique du fait d’un climat sec et chaud tandis que « les livraisons états-uniennes marquent le pas pour la première fois depuis six ans », constate Benoît Rouyer, économiste au Cniel.

« Le manque de disponibilité de nos concurrents devrait permettre de dynamiser les exportations européennes et d’orienter les prix du beurre et de la poudre maigre à la hausse », analyse Benoît Rouyer. Pour l’heure, le cours du beurre baisse régulièrement, même s’il reste à un niveau élevé au regard de la moyenne des dix dernières années. Du côté de la poudre de lait écrémé, les cours sont d’ores et déjà orientés à la hausse et plafonnent à plus de 400 € au-dessus du prix d’intervention.
À l’échelle de la France, la collecte est en recul de l’ordre de 2,2 % sur un an en cumul sur les mois de janvier, février et mars mais le prix du lait standard conventionnel, estimé à 334 €/1 000 litres en mars 2019, est en augmentation de 22 €/1 000 litres par rapport à la même période en 2018.