Dans un communiqué publié le 21 juillet 2022, le CAF Eau (Conseil de l’agriculture française qui réunit les acteurs agricoles de l’eau que sont la FNSEA, les Jeunes Agriculteurs, la Chambre d’agriculture de France, La Coopération Agricole et les Irrigants de France) alerte sur l’enjeu « d’intérêt général » qu’est le stockage de l’eau en s’appuyant sur les conclusions du Varenne agricole de l’eau et de l’adaptation au changement climatique.

Trouver des leviers pour sécuriser la ressource en eau

Pour le CAF Eau, il est urgent d’identifier l’ensemble des leviers, tels que la création de nouvelles retenues, pouvant être actionnés à court et moyen termes pour garantir la pérennité de l’agriculture française et de son industrie agroalimentaire.

 

« La nomination de Monsieur Frédéric Veau, délégué interministériel chargé du suivi des travaux, marque la volonté de l’État d’avancer rapidement, notamment pour accélérer l’adaptation de l’agriculture au changement climatique, développer et sécuriser la ressource en eau pour les agriculteurs et l’ensemble de la chaîne alimentaire », souligne le communiqué.

 

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L’exemple de la réserve de Fauverney

Pour le CAF Eau, la visite de la réserve de Fauverney (Côte-d’Or) en présence du délégué interministériel de l’eau, le 20 juillet dernier, est un bon exemple des possibilités qu’offre le Varenne en matière de gestion de l’eau.

 

« Cette réserve de 220 000 m³ récupère les eaux pluviales d’une zone d’activités économiques de 54 ha », contribuant ainsi « à l’irrigation de 8 exploitations agricoles, à la sécurisation de filières à forte valeur ajoutée, à la création d’emplois, au soutien d’étiage pour le cours d’eau à proximité et à la prévention des inondations ».

 

« Dans le contexte de sécheresses et de canicules récurrentes, il est primordial et urgent de pouvoir reproduire de tels projets multi-usages partout en France, en complément des autres mesures d’adaptation au changement climatique », explique le Conseil.

 

Pour Christiane Lambert, présidente du Caf, et Frédéric Veau, ce projet porté par les collectivités locales est « exemplaire », participant « à la souveraineté alimentaire, l’aménagement du territoire, l’emploi et la sécurité des citoyens tout en préservant les milieux naturels ».

 

Par ailleurs, l’ensemble des membres attend du gouvernement que les différents engagements pris par le Premier ministre le 1er février dernier, dont la facilitation des prélèvements hors périodes de basses eaux, soient mis en œuvre.

 

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