Dans cet esprit, l’aménagement du Gaec de Morlet, en Saône-et-Loire, est un modèle inspirant. Les trois associés Clément, Pascal et Éric Tissier peuvent circuler entre les lots sans escalader les barrières grâce à des passages d’homme. L’installation représente un surcoût largement contrebalancé par le confort qu’elle occasionne. « Le prix s’oublie, la qualité reste ! » disait le célèbre dialoguiste Michel Audiard.
Éviter les accidents
Un aménagement minimaliste entraîne aussi bien des pertes de temps que des risques d’accident. Ils sont plus ou moins graves selon les relevés de la MSA, mais une chute mortelle d’une barrière a bel et bien déjà été recensée. Les glissades sur les lices des barrières avec des bottes sales sont plus fréquentes. Elles causent des entorses ou une jambe cassée…
Pour toutes ces raisons, Jean-Christophe Pineau, vétérinaire à Champlitte, en Haute-Saône, prône les cases d’isolement et l’installation de barrières à césarienne. « Sinon, il y aura à moyen terme une majoration des prix pour les éleveurs qui n’en seront pas équipés », assure-t-il.
Jean et Géraud Trin, à Reilhac, dans le Cantal, pour leur part, ont opté pour la méthode douce. Sélectionneurs de salers depuis quatre générations, ils privilégient la « désensibilisation au stress » pour un troupeau serein.