« La filière de la volaille française a été victime d'une épizootie d'influenza aviaire aussi violente qu'inattendue, explique Jean-Michel Schaeffer, le président de l'interprofession de la volaille de chair (Anvol). D'abord dans le Sud-Ouest, dès l'automne 2021, puis sur les Pays de la Loire en début d'année. Une région très stratégique pour nos productions, puisqu'elle concentre le plus grand nombre de sélectionneurs, d'élevages reproducteurs et de couvoirs. »

Des disparités entre espèces

« Entre abattages, vides sanitaires et fragilisation des maillons reproducteurs, nous estimons que la production française de volaille de chair devrait baisser de presque 10 % en 2022, poursuit-il. Cette estimation varie fortement en fonction des espèces considérées. Les canards à rôtir ont été les plus durement touchés par la grippe aviaire. Le repli de la production devrait dépasser les 30 % en 2022. Ce même repli tourne autour de 18 % pour les filières pintades et dindes. »

«  La baisse projetée se limite à 3 % pour les poulets, qui représentent 70 % de la production de volaille en France, complète le président de l'interprofession. Cette crise sanitaire historique représente déjà une perte de 500 millions d'euros sur le chiffre d'affaires de la filière. La machine s'est remise en marche depuis le mois de juin. Nous comptons sur l'achat-citoyen pour soutenir ce redémarrage et favoriser l'origine France. D'autant que la viande de volaille reste la plus accessible en cette période d'inflation. »