À la veille du Conseil supérieur d’orientation du 15 janvier 2021, qui regroupera les présidents des principales organisations agricoles pour l’élaboration du plan stratégique national, la déclinaison française de la future Pac, la Coordination rurale annonce clairement sa position.
Le syndicat ne veut pas de « surtransposition » au niveau français des ambitions vertes de la Pac, au risque « d’aggraver » la distorsion de concurrence avec les autres États membres. Selon le syndicat, les agriculteurs « ne doivent pas être encore plus mis sous pression d’objectifs inatteignables et de contraintes insupportables, surtout si cette approche n’est pas partagée par nos voisins européens ».
Sortir des « exigences environnementales pénalisantes »
« L’argent de la Pac ne doit pas servir à payer les services environnementaux », indique Bernard Lannes, président de la Coordination rurale, dans un communiqué diffusé ce 14 janvier 2021, et renvoie le financement de ces mesures par le ministère de la Transition écologique.
Le syndicat veut « revenir sur des exigences environnementales anti-agronomiques ou trop fortement pénalisantes, comme l’interdiction de pâturer les SIE, l’obligation de semis en cas de sécheresse (SIE et Cipan), ou même l’imposition de “dates administratives” de couverture de sol. »