Comme les éleveurs le pressentaient lors de la manifestation du 9 octobre, l’abattoir de Blancafort (Cher) va fermer. Le groupe volailler français LDC (marques Le Gaulois, Loué, Marie) l’a annoncé le 24 octobre 2024, lors d’un entretien entre la FNSEA Centre-Val de Loire et Bruno Mousset, directeur du pôle amont de LDC. Le groupe agroalimentaire a jusqu’au 31 mars pour trouver un repreneur.
Une quinzaine d’élevages en danger
Sur le terrain, c’est un sentiment de colère qui prédomine pour les 44 éleveurs et les 119 salariés de l’abattoir. À court terme, les bâtiments avicoles devraient continuer à être approvisionnés. Les dindes seront abattues à Volabray, à Savigny-sur-Braye, dans le Loir-et-Cher, à 150 km de Blancafort.
Cela ne devrait pas impacter les élevages du nord du Loiret et du Loir-et-Cher. Mais quid de ceux situés à 250 km ? « Une quinzaine d’élevages dans le Cher et l’Indre sont en grand danger », juge Alexandre Cerveau, secrétaire générale de la FNSEA Centre-Val de Loire. La profession demande des garanties de longues durées (1, 5 ou 10 ans) à LDC.
La recherche d’un repreneur
Les éleveurs, qui ont prévu de se « battre jusqu’au bout », estiment qu’il y a un « mince espoir » de reprise de l’abattoir. Ils vont démarcher eux-mêmes des groupes agroalimentaires dès la semaine prochaine. Ils ont invité la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, à venir sur place afin de donner la position du gouvernement.
« Comment est-ce possible que l’on détricote les filières agricoles et que l’on cautionne notre dépendance alimentaire aux pays de l’Est, sans que personne ne lève le petit doigt ? », s’interroge Alexandre Cerveau. Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, est attendu le 18 novembre sur place.