« Véritable fléau en Asie, la peste porcine africaine (PPA) circule depuis une dizaine d’années en Europe de l’Est et a été détectée en septembre 2020 en Allemagne. Elle vient d’être confirmée en janvier 2022 en Italie, dans le Piémont et dans la Ligurie, chez des sangliers sauvages, à moins de 100 km de la frontière française (voir la carte ci-dessous) », rappelle le ministère de l’Agriculture, dans un communiqué publié le 9 février 2022.
Face à cette menace, le ministère annonce l’élaboration d’un plan d’action. « Il s’articule autour de trois grands axes : la prévention, la surveillance et la préparation de la lutte dans l’hypothèse où le virus viendrait à toucher le territoire. » Tous les professionnels de la filière porcine sont concernés (éleveurs, détenteurs de sangliers et de porcs, transporteurs…), ainsi que « les chasseurs, les acteurs des territoires, les voyageurs. »

Dépeuplement d’élevages
En Italie, plusieurs mesures de prévention ont d’ores et déjà été mises en place au niveau du compartiment domestique. Dans la zone infectée, un « dépeuplement des élevages à risque, y compris les élevages commerciaux et des élevages de basse-cour » a été organisé, indique la Plateforme d’épidémiosurveillance en santé animale (ESA). Les mouvements de porcs vivants, de produits à base de viande de porc et de sous-produits animaux sont également proscrits.
Car la PPA se transmet « par les animaux infectés, les matériels, les véhicules et les personnes ayant été en contact avec des animaux infectés. Elle se transmet aussi par les viandes et charcuteries issues d’animaux infectés qui peuvent être consommés par des sangliers ou des porcs domestiques », souligne le ministère de l’Agriculture.
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